Arnaud Montebourg veut du temps pour examiner les deux offres sur Alstom
Arnaud Montebourg a confirmé le 27 avril qu'Alstom faisait l'objet de propositions du groupe américain General Electric et de la société allemande Siemens pour le rachat de sa partie énergie, mais a annoncé qu'il refusait que la décision soit prise dans la précipitation.
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\ 13h43
Mis à jour 28 Avril 2014
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28 avril 2014
Le rendez-vous prévu le 27 avril à Paris entre le ministre de l'Economie et le président de General Electric, Jeffrey Immelt, a été reporté de quelques jours, a annoncé dimanche une porte-parole du ministère, expliquant qu'il s'agissait pour le gouvernement français de "ne pas être mis devant le fait accompli". Dans la soirée du 27 avril, Alstom a indiqué qu'il poursuivrait sa réflexion stratégique "jusqu'au 27 avril". La société "informera le marché d'ici mercredi 30 avril matin" de sa décision. "Dans cette attente", la cotation du titre à la Bourse de Paris "reste suspendue". François Hollande recevera le patron de GE ce 28 avril à 9h30.
pression du gouvernement
La proposition de General Electric, peut-on lire dans un communiqué d'Arnaud Montebourg, porterait sur le rachat de la partie énergie d'Alstom, en grande difficulté. "Par ailleurs, Siemens a fait connaître ce dimanche une autre proposition pour Alstom. Il s'agit de créer deux champions européens et mondiaux dans les domaines de l'énergie et du transport, l'un autour de Siemens et l'autre autour d'Alstom", a-t-il ajouté.
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source"Le gouvernement est prêt à examiner leurs projets avec le souci de préserver les intérêts de la base industrielle de la France et à y participer financièrement. Il sera particulièrement ferme sur ses exigences de maintien et de créations d'emplois, d'investissements et de recherche-développement en France, ainsi que le maintien des centres de décision en France. Il sera extrêmement vigilant s’agissant du maintien de l'excellence et de l'indépendance de la filière nucléaire française", poursuit le texte.
calendriers divergents
Arnaud Montebourg souligne que si GE et Alstom, dont un conseil d'administration est prévu dimanche, "ont leur calendrier, qui est celui d'actionnaires", "le gouvernement français a le sien, qui est celui de la souveraineté économique". Il entend ainsi "disposer du temps nécessaire à un examen sérieux des propositions" et exhorte Alstom, qui vit "notamment de la commande publique et du soutien de l'Etat à l'exportation", à examiner l'ensemble des offres. "Compte tenu des enjeux stratégiques pour l'industrie et l'économie française, le gouvernement n'acceptera pas qu'une décision soit prise, quelle qu'elle soit, dans la précipitation et sans l'instruction conjointe avec les intérêts de la Nation des choix alternatifs", conclut le ministre de l'Economie.
Avec Reuters (Yves Clarisse)