Un quart de l’Europe souffrait de sécheresse des sols début avril

25% de la zone observée est en situation de déficit d'humidité des sols, en général conséquence d'un manque de pluie. [Edgar G Biehle / Shutterstock]

Plus d’un quart du continent européen et du bassin méditerranéen souffrait de sécheresse des sols début avril, selon les données satellitaires du programme européen Copernicus, analysées jeudi (20 avril) par l’AFP.

28,65% du territoire étudié par l’European Drought Observatory (EDO, Observatoire européen de la sécheresse) – soit l’Europe jusqu’à la Turquie et le Caucase ainsi que le littoral du Maghreb – était en situation de sécheresse du 1er avril au 10 avril 2023, selon ces données.

Les principales zones concernées sont la Scandinavie, l’Irlande, le nord de la Pologne, l’Espagne, la Turquie et les rives occidentales de la Mer Noire, ainsi que le nord du Maghreb et le Caucase.

Au total, 25% de la zone observée est en situation de déficit d’humidité des sols, en général conséquence d’un manque de pluie, et 3,57% connaît une « anomalie du développement de la végétation », l’état d’alerte supérieur. Ce stress de la végétation, synonyme de pertes agricoles significatives, est repéré principalement au Maghreb, dans certaines zones du sud de l’Espagne, du centre de l’Irlande et en Turquie.

La proportion de territoires trop secs est relativement stable par rapport au mois de mars (27,7% du 21 au 31 mars, 28,9% du 11 au 20 mars).

Toutefois, début avril, 8,6% du territoire étudié revenait à la normale après un épisode de sécheresse, notamment dans la moitié nord de la France.

L’« indicateur combiné de la sécheresse » (Combined drought index) a été mis à jour en mars par Copernicus et une comparaison précise avec les années précédentes, notamment 2022 marquée par des canicules et des sécheresses historiques, n’étaient pas disponibles dans l’immédiat.

Une nouvelle carte confirme que plus de 60 % des sols européens sont dégradés  

Un nouvel outil de l’Observatoire européen des sols (EUSO) est parvenu à évaluer et à cartographier la santé des sols européens. Une première étape en vue de la nouvelle législation sur les sols attendue cette année.

Inscrivez-vous à notre newsletter

S'inscrire