«Injuste»: une olympienne déplore la participation d’une femme trans au marathon de Londres

Une athlète olympienne britannique a qualifié d’«injuste» la participation d’un homme biologique qui s’identifierait comme une femme – et qui a pu compétitionner comme tel – lors du marathon de Londres la fin de semaine dernière. 

Glenique Frank, qui compétitionnait dans la catégorie femme de 50 à 54 ans, a terminé le marathon en 4 heures 11 minutes et 28 secondes, ce qui lui a valu la 6160e position parmi les 20 123 femmes qui courraient cette journée-là, a rapporté «The Telegraph» lundi.

AFP

Dans la catégorie des hommes, ce temps lui aurait valu la 15 386^e position, a poursuivi le média anglais.

«Environ 14 000 femmes ont terminé dans une pire position à cause de lui», aurait réagi l’olympienne Mara Yamauchi, qui serait la troisième femme la plus rapide à avoir parcouru un marathon de l’histoire britannique, a indiqué le média britannique.

L'olympienne Mara Yamauchi a affirmé qu'il était «injuste» de permettre à Frank de concourir dans la catégorie féminine Getty

Le 31 mars dernier, la fédération d’athlétisme britannique aurait annoncé l’interdiction pour les athlètes transgenres de participer aux évènements licenciés, en déclarant qu’il était «juste pour les athlètes qui ont traversé la puberté masculine d’être exclus de la catégorie femme».

Ceux qui avaient déjà signé pour entrer un tel évènement avant la nouvelle motion pouvaient cependant participer à la course. C’est dans ce contexte que la trans Glenique Frank a donné une entrevue à la BBC en soulignant le «girl power» (le «pouvoir des filles» en français) devant la caméra.

«Cet homme a concouru dans le cadre des dispositions transitoires de [la fédération de l’]athlétisme britannique, mais c’est quand même mal et injuste», a poursuivi l’athlète.

Au marathon de Manchester au Royaume-Uni ce mois-ci, deux femmes transgenres auraient compétitionné. L’une d’entre elles, qui marquait son «dernier marathon au Royaume-Uni comme une dame officielle», aurait lancé aux 73 % de femmes arrivées derrière elle de «manger sa poussière», vêtue d’un chandail «F**k UK Athletics», a rapporté «The Telegraph».