"Moi aussi ça me choque" : ce que répond Emmanuel Macron à propos des salaires des grands patrons

Avant de se rendre dans le Doubs, au château de Joux pour un hommage à Toussaint Louverture à l'occasion du 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage en France, Emmanuel Macron a fait une étape sur le marché de Dole, dans le Jura. Il a été interpellé sur les salaires des grands patrons.


Publié le 27 avril 2023 à 14h14

Le chef de l'État a arpenté le marché de Dole, dans le Jura. Photo AFP © Christophe Petit Tesson

Alors que tous ses déplacements font l'objet d'accueils bruyants et contestataires, le chef de l'État a décidé, ce jeudi 27 avril, de faire une escale sur le marché de Dole, dans le Jura, et d'échanger notamment avec les commerçants. 

Sur un stand, un homme a questionné le président sur un sujet régulièrement mis sur la table : "Que pensez-vous des salaires des grands PDG ?"

"Ça choque tout le monde, moi aussi ça me choque" a répondu Emmanuel Macron avant d'expliquer à son interlocuteur pourquoi l'État n'a pas la main sur les rémunérations des patrons. "Nous, par exemple, quand on est au capital, on vote contre ça, et d'ailleurs, les patrons, dans le secteur public, depuis des années maintenant, ils sont limités dans leur rémunération. Après, ceux qui décident de la rémunération d'un patron dans le secteur privé, ce sont ses actionnaires et vous ne pouvez pas vous substituer aux actionnaires, ce sont eux qui votent en assemblée générale."

Appel à "la responsabilité de chacun"

Et le commerçant de demander des "lois plus drastiques".

"Alors, ce que vous pouvez faire, c'est les taxer, c'est ce que nous faisons d'ailleurs", a indiqué le président. "Parce que l'impôt sur le revenu est progressif, vous les taxer plus." Et Emmanuel Macron de conclure : "Sur ces rémunérations, qui sont décidées par les actionnaires, comme vous, moi ça me choque, je considère que quand les écarts atteignent ces proportions, vous ne pouvez plus l'expliquer aux gens." Et d'en appeler à "la responsabilité de chacun, mais ça veut dire que ce sont des gens qui sont déconnectés".

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Après cette étape à Dôle, le chef de l'État s'est rendu dans le Doubs pour commémorer le 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage en France et rendre hommage à Toussaint Louverture.

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