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La Nasa a réussi à pirater Voyager 2 qui s’éloigne dans la galaxie depuis 45 ans

© Getty Images

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Par Chloé Rosier

La Nasa a hacké la sonde Voyager 2 après 45 ans dans le système solaire, pour qu’elle puisse continuer à étudier l’espace interstellaire.

On vous l’annonçait en 2018, Voyager 2, la sonde spatiale envoyée par la Nasa dans le système solaire en 1977, avait finalement atteint l’espace intersidéral… Un moment historique puisque seul Voyager 1 avait atteint les confins de notre système solaire. Aujourd’hui, Voyager 2 se balade entre deux systèmes solaires de notre galaxie et la Nasa annonce avoir trouvé un moyen de pirater une source d’alimentation de secours pour maintenir la sonde en marche jusqu’en 2026.

"Les données scientifiques que les Voyagers renvoient deviennent plus précieuses à mesure qu’ils s’éloignent du soleil", explique Linda Spilker, scientifique du projet Voyager à la Nasa. "Nous sommes définitivement intéressés à garder autant d’instruments scientifiques en fonctionnement aussi longtemps que possible."

Si au départ les deux sondes devaient envoyer des informations sur Saturne et Jupiter, leurs missions ont été étendues vu leurs performances : Neptune et Uranus puis l’espace intersidéral, au-delà de notre système solaire. Les sondes se trouvent maintenant à l’extérieur de notre système solaire ce qui permet de l’étudier d’une manière totalement inédite.

Comment la Nasa a piraté Voyager 2 ?

Les deux sondes sont alimentées par des générateurs qui convertissent la chaleur du plutonium en décomposition en électricité. Une source d’énergie qui n’est pas immortelle mais les ingénieurs de la Nasa ont pu trouver quelques instruments à fermer pour économiser l’énergie : les caméras et les radiateurs des sondes.

Cependant, Voyager 2 entrait malgré cela dans ses dernières réserves d’énergie… La Nasa a finalement trouvé un moyen de détourner l’alimentation d’un mécanisme de sécurité conçu pour s’activer en cas de dysfonctionnement du circuit des sondes en raison de variations de tension. "Les tensions variables présentent un risque pour les instruments, mais nous avons déterminé qu’il s’agit d’un petit risque, et l’alternative offre une grande récompense de pouvoir garder les instruments scientifiques allumés plus longtemps", a déclaré Suzanne Dodd, chef de projet Voyager au JPL, dans le communiqué. "Nous surveillons le vaisseau spatial depuis quelques semaines, et il semble que cette nouvelle approche fonctionne."

Une solution qui pourrait également être appliquée sur Voyager 1 qui a encore du carburant suite au mauvais fonctionnement d’un instrument qui n’a pas été utilisé pendant des années et permet donc d’avoir encore un peu d’énergie. Cette décision sera prise l’année prochaine.

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