Ukraine : nouvelles tensions autour de Zaporijjia

La centrale de Zaporijia, aujourd'hui contrôlée par les forces russes, le 29 mars 2023. ©AFP - Andrey BORODULI
La centrale de Zaporijia, aujourd'hui contrôlée par les forces russes, le 29 mars 2023. ©AFP - Andrey BORODULI
La centrale de Zaporijia, aujourd'hui contrôlée par les forces russes, le 29 mars 2023. ©AFP - Andrey BORODULI
Publicité

Alors que la reconquête de Zaporijjia sera sans doute l'un des objectifs de la contre-offensive ukrainienne, les forces pro-russes font évacuer une partie des alentours et le directeur général de l'AIEA alerte sur les risques.

Avec
  • Jean Viard Sociologue, directeur de recherche associé au Cevipof-CNRS

En Ukraine, les inquiétudes sont grandissantes autour de Zaporijjia, la centrale nucléaire la plus grande d'Europe, aujourd'hui en territoire contrôlé par les Russes. Selon Rafaelo Grossi, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, l'AIEA, la situation sur place est de plus en plus imprévisible, et même "potentiellement dangereuse."

La Question du jour
9 min

D'ailleurs, les Russes évacuent depuis le samedi 6 mai une partie de la population civile dans les villes voisines, ce qui n'augure rien de bon : Moscou justifie cette démarche par le fait que les Ukrainiens, de l'autre côté du fleuve Dniepr, auraient intensifié leurs tirs d'artillerie. La centrale sera effectivement très probablement l'un des objectifs de la contre-offensive ukrainienne en préparation. Et l'AIEA prévient : les Russes auraient installé des explosifs dans au moins deux des six réacteurs de la centrale.

Publicité

Les autres titres de ce journal

Nouvel épisode de violence en Israël : un arabe israélien de 19 ans a été abattu samedi par un autre habitant, lui de confession juive. Ce nouvel événement le montre : les tensions intérieures sont très vives dans le pays, et les violences communautaires croissantes.

En France, cela fait six ans exactement qu'Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir, un anniversaire dans un contexte  particulièrement tendu - entre le mouvement social contre la réforme des retraites et l'absence de majorité claire au Parlement. Nous faisons le bilan avec l'invité de ce journal, le sociologue Jean Viard.

Jean Viard : "On a besoin d'un leader qui nous mène au combat climatique"

6 min

"Il est incontestable que c'est un gouvernement qui gère plus qu'il ne gouverne", estime Jean Viard. "Il y a deux choses qui réussissent bien : le recul du chômage et la politique européenne. Mais ça ne suffit pas. La réforme des retraites a créé un décalage énorme car c'est à contre-rythme des sociétés modernes ! Les sociétés modernes, c'est les 35 heures, de passer au télétravail pour un salarié sur 4... C'est la question du choix. Non pas travailler moins, mais la souplesse. Et c'est ça ce qui bloque en ce moment."

Le sociologue, très proche de La République en marche en 2017 avant de prendre ses distances récemment, précise : "Ce qui se passe dans toutes nos sociétés, c'est que l'affrontement politique depuis 150 ans est bâti sur  l'idéologie du progrès qu'on partageait tous, puis on discutait des répartitions des fruits du progrès. On appelait ça la droite et la gauche, la gauche défendait plutôt les salariés dans la répartition du progrès, la droite les possédants. Et cette idéologie du progrès est terminée : on est dans un autre combat, la guerre climatique."

L'équipe