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Retraites: Emmanuel Macron déplore le "déni de réalité" des opposants à la réforme

Emmanuel Macron, le 25 avril 2023 à Vendôme (Loir-et-Cher)

Emmanuel Macron, le 25 avril 2023 à Vendôme (Loir-et-Cher) - GONZALO FUENTES / POOL / AFP

Le chef de l'État s'est exprimé dans le magazine Challenges sur la séquence des retraites durant laquelle il a observé "beaucoup de cynisme et de postures" de la part des opposants.

Le sujet est encore brûlant. Emmanuel Macron s'en est une nouvelle fois pris aux opposants à la réforme des retraites dans un entretien mis en ligne mercredi par l'hebdomadaire Challenges. Selon le président de la République, les oppositions sont "dans le déni de la réalité".

"C'est d'ailleurs leur terreau. Ils ont une lourde responsabilité car ils préparent ainsi l'arrivée au pouvoir des extrêmes", a-t-il prévenu.

D'après lui, "on ne peut pas être le pays qui a le modèle social le plus généreux, les déficits courants les plus importants, un pays qui a désindustrialisé et qui choisit d’être celui où on travaille le moins longtemps en Europe. Celui où on part plus tôt à la retraite et où on travaille moins d’heures par an."

"Cynisme" et "postures"

Malgré la difficile équation politique, Emmanuel Macron a assuré vouloir "continuer d'investir et de réformer, plus vite, plus fort", et dit croire "très profondément" qu'il est possible d'obtenir une majorité pour la réindustrialisation.

Alors qu'il tente toujours de tourner la page de la crise provoquée par sa réforme des retraites, il a estimé qu'il y avait "eu beaucoup de cynisme", "beaucoup de postures" autour de cette séquence. "Je veux bien prendre à mon compte toutes les fautes, toutes les erreurs, mais je ne cèderai jamais au cynisme et à l'irresponsabilité", a-t-il ajouté.

Il a alors visé certains députés des Républicains, qui défendaient une réforme des retraites à 65 ans lors de la présidentielle mais qui voulaient voter contre le projet du gouvernement avant l'utilisation du 49.3 à l'Assemblée.

"Ils ont trahi la promesse faite à leurs électeurs. Au jeu du déni de réalité, on trouve toujours beaucoup plus fort que soi et je regrette qu’on n’ait pas su construire un diagnostic partagé sur l’avenir de notre système de retraite, que ce soit avec les forces politiques ou syndicales", a-t-il commenté auprès de nos confrères.

Théo Putavy avec AFP