Gymnastique : une enquête ouverte après des témoignages de maltraitances en équipe de France

Lors d'un grand format diffusé dans l'émission Stade 2 sur France 3, d'anciennes gymnastes de l'équipe de France ont dénoncé des faits de harcèlement et de maltraitance.

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Six anciennes gymnastes tricolores ont raconté, ce dimanche 14 mai 2023, dans une enquête de Stade 2, des violences physiques et psychologiques. (©sports photos / Adobe Stock)
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La parole se libère aussi dans la gymnastique française. « On n’était que des objets à performance, on s’en foutait de notre santé » (…) « c’est quand que tu vas arrêter de grossir ? » (…) « Grosse vache »…

D’anciennes gymnastes de l’équipe de France ont dénoncé, ce dimanche 14 mai 2023 dans le cadre d’un reportage de l’émission Stade 2 sur France 3, des faits de maltraitances physiques et psychologiques dont elles disent avoir été victimes. 

« Le signalement est fait, on va ouvrir une enquête »

Alors qu’elles défendaient les couleurs des Bleues, ces six anciennes athlètes ont raconté la souffrance endurée, à l’entraînement et en compétition.

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Ancienne gymnaste aujourd’hui âgée de 26 ans, Valentine Sabatou a ainsi expliqué, face caméra, avoir été contrainte à 16 ans de participer à une démonstration malgré une fracture à la cheville, alors que l’entraîneur était « au courant » de cette blessure.

Marine Petit, 15 ans à l’époque, raconte, elle, avoir été giflée par la haute responsable après avoir participé à une fête autour du médaillé d’argent Thomas Bouhail lors des Jeux de Pékin en 2008.

Toutes les jeunes filles qui témoignent ont quitté l’équipe de France et restent marquées par ce qu’elles ont subi.

Également invitée sur le plateau, Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, a annoncé  après la diffusion de ces révélations qu’une enquête allait être ouverte. 

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Le signalement est fait, on va ouvrir une enquête dès demain matin (lundi 15 mai) avec les équipes du ministère des Sports et je vais convoquer le président de la Fédération française de gym et son DTN, directeur technique national, pour comprendre ce qu'il se passe (...) accentuer les plans d'action et voir avec ces six jeunes femmes comment les aider.

Amélie Oudéa-CastéraMinistre des Sports

« On est dans l’action, c’est ça qui est important, car ce n’est pas possible de laisser exercer des entraîneurs qui mélangent tout : l’exigence avec la violence, la discipline avec la maltraitance, ce n’est juste pas admissible », a déclaré la ministre.

« Il faut éviter de faire des généralités, car il y a aussi beaucoup d’entraîneurs et d’éducateurs qui font très bien leur boulot dans la gym », a toutefois ajouté l’ancienne joueuse de tennis, insistant sur le fait que « c’est tolérance zéro sur ce type de violences. »

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« Je prends toute la mesure des témoignages »

Dans un communiqué publié ce dimanche soir, le président de la fédération française de gymnastique, James Blateau, a, lui aussi, réagi au reportage. « Je prends toute la mesure des témoignages et dès à présent, j’apporte mon soutien entier aux victimes », a-t-il écrit.

En conséquence, j’ai convoqué une réunion exceptionnelle du bureau exécutif de la fédération dès ce lundi afin d’échanger sur les mesures à engager.

James BlateauPrésident de la fédération française de gymnastique

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« J’aurais l’occasion de m’exprimer après notre rencontre avec madame la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, pour préciser les mesures prises par la fédération pour stopper toutes formes de violences », conclut-il, affirmant donc que ces témoignages ne resteront pas sans suite.

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