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Trois personnes jugées ce mercredi pour l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron

Jean-Baptiste Trogneux, patron de la chocolaterie familiale, a été passé à tabac dans la soirée de lundi à Amiens par six hommes et deux femmes.

Les témoins de la scène disent n'avoir «jamais vu autant de haine et de violences». Lundi soir, Jean-Baptiste Trogneux, petit-neveu de Brigitte Macron, a été agressé en pleine rue par huit individus dans la soirée de lundi à Amiens, au pied de la chocolaterie qu'il dirige, a appris Le Figaro auprès de sa famille.

Les huit individus ont été interpellés et placés en garde à vue à la suite de cette agression qui a laissé à Jean-Baptiste Trogneux de multiples séquelles. Ce mercredi, trois d'entre eux doivent être jugés en comparution immédiate à 14h00 au tribunal judiciaire d'Amiens a appris Le Figaro auprès de l'avocat de Jean-Baptiste Trogneux, confirmant une information de l'AFP. Parmi les interpellés, un mineur doit par ailleurs être présenté au juge des enfants, tandis que quatre autres ont été libérés. Sur France Inter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a précisé que les mis en cause étaient plutôt jeunes et «du territoire amiénois».

«Il est dans un triste état»

Vers 22h00, le trentenaire rentrait dans l'appartement où il vit avec son épouse et ses deux enfants, quand il a été «reconnu» et pris à partie par «des manifestants qui s'étaient réunis dans le centre-ville», pour protester contre la réforme des retraites, à l'issue de l'interview d'Emmanuel Macron au journal de 20 heures de TF1, selon le récit du père de la victime, Jean-Alexandre Trogneux.

«Une quinzaine d'individus a jeté des poubelles sur la devanture du magasin Trogneux, rue Delambre. Un homme, identifié comme Jean-Baptiste Trogneux, s'est opposé à ces individus», confirme une source policière au Figaro. «Mon fils a été sauvé par trois voisins d'en face qui ont réussi à calmer la foule. L'un d'entre eux m'a dit qu'il n'avait jamais vu autant de violences et de haine, il a cru qu'ils allaient tuer mon fils», retrace le père de la victime.

Ça a commencé par des crachats, des menaces (...) On atteint un stade qui est devenu insupportable

Jean-Alexandre Trogneux, père de Jean-Baptiste Trogneux

«Mon fils a une contusion à la tête, des doigts cassés… Il est dans un triste état. Surtout psychologique, on est très choqués», souffle son père, Jean-Alexandre Trogneux qui ne peut cacher sa colère. «Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, notre cher oncle par alliance, on ne cesse de recevoir des attaques. Ça a commencé par des crachats, des menaces et maintenant ça... C'est exponentiel», déplore-t-il.

«Plusieurs de nos boutiques ont été attaquées. Des écervelés sont persuadés que notre chocolaterie appartient à Emmanuel Macron et qu'il faut détruire tout ce qui s'y rattache. Alors qu'il n'a aucun lien avec notre entreprise et que nous ne sommes responsables en rien de ce qu'Emmanuel Macron fait. On a atteint un stade qui est devenu insupportable. C'est un amalgame insupportable», martèle Jean-Alexandre Trogneux.

«Ça va trop loin»

Emmanuel Macron a dénoncé ce mardi soir cette agression «inacceptable» et «inqualifiable». D'autres personnalités politiques ont exprimé leur indignation ce mardi sur Twitter. Dans le camp macroniste, le député des Yvelines Karl Olive appelle à ce que «la justice passe vite et bien». De même, Renaud Muselier a pour sa part dénoncé «la lâcheté effarante des agresseurs».

Le président des Républicains Éric Ciotti dit condamner «avec fermeté cette agression insupportable». «Oui au débat démocratique, non à la violence et à la terreur», continue-t-il. D'autres élus du parti ont également pris la parole comme le député de l'Aisne Julien Dive qui affirme que «ça va trop loin». À gauche, le porte-parole du Parti socialiste et sénateur de la Somme Rémi Cardon exprime son soutien et indique que les «divergences politiques ne doivent jamais conduire à de la violence physique».

Trois personnes jugées ce mercredi pour l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron

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879 commentaires
  • anonyme 84370

    le

    Monelya14.ˋai raconté mon cas ,battue cruellement par une aide specialiste des personnes âgées et pour mon refus de manger un repas devenu dangereux suite a sa conservation!!j’attend une reaction mais je n’en ai pas eu !!!seul mon chien me regardait tristement!ma plainte confirmee par le tribunal mais la date du procès toujours attendue depuis le 13 octobre !et elle continue sa pub pour agresser d’autres malades.je suis toujours en soins,traumatisée par cette agression ignoble a 87 ans,un vrai cauchemard .C’est ça la justice ?c’est ça la générosité Française ?

  • s pat

    le

    Il est "allé à la gare, à la gare. et il a touché quelque chose de cette famille", Einstein.

  • Alpha du Centaure 83

    le

    Là ça va vite, pas le temps de dir ouf que les gens passent en jugement.
    Pour d'autres, pour des coups couteau, il faur patienter des mois avec le présumé coupable en liberté.
    La justice v'est pas vraiment la même pour tous.
    Ecoeurant !

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