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Propriétaire de deux appartements, le député LFI Carlos Martens Bilongo a bénéficié d'un logement social

INFO BFMTV - Le député insoumis du Val-d'Oise Carlos Martens Bilongo a continué de bénéficier, après son élection en juin 2022, d'un logement social à Villiers-le-Bel qu'il sous-louait à l'une de ses sœurs, alors qu'il était dans le même temps propriétaire de deux autres appartements. L'intéressé dément.

Nouvelle affaire impliquant Carlos Martens Bilongo. Une semaine après l'ouverture d'une enquête le visant pour "fraude fiscale" et "blanchiment", BFMTV révèle que le député LFI a bénéficié jusqu'en décembre 2022, soit six mois après son élection, d'un logement social qu'il sous-louait à l'une de ses sœurs à Villiers-le-Bel, dans le Val-d'Oise, alors qu'il était dans le même temps propriétaire de deux autres appartements.

Carlos Martens Bilongo affirme de son côté dans un communiqué avoir "parfaitement respecté la loi" et ne pas avoir "habité dans un logement social après avoir été élu"

"Oui, c'est vrai. J'ai vécu là-bas"

Contacté par BFMTV ce mardi soir, l'intéressé confirme nos informations. "Oui, c'est vrai. J'ai vécu là-bas. Mais tout est régularisé depuis décembre 2022", a-t-il indiqué.

Carlos Martens Bilongo Carlos explique dans un communiqué "avoir bénéficié d'un logement social conformément à (ses) conditions de ressources", en 2013 "après le décès de (sa) mère, alors qu' (il) étai(t) apprenti". Il aurait ensuite vécu pendant une dizaine d'années dans ce logement social.

Il avait pourtant acquis, en 2018, deux autres appartements. Le député dit avoir "informé le bailleur social par écrit et par voie d'huissier en 2019 de toutes ces informations qui n'y a rien trouvé à redire".

Ces informations figurent dans le signalement qu'a effectué la cellule anti-blanchiment de Bercy à la justice il y a quelques semaines à propos du député, a appris BFMTV. C'est ce signalement qui a conduit le parquet de Pontoise à ouvrir, mi-avril, une enquête préliminaire pour des faits de fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, abus de biens sociaux et manquement aux obligations de déclaration auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Sous-location à sa sœur

Interrogé par BFMTV sur cette enquête préliminaire, Carlos Martens Bilongo indiquait la semaine dernière qu'il devait faire le point avec son comptable et ses avocats, tout en démentant avoir voulu être malhonnête.

D'après les éléments des enquêteurs de la cellule de Bercy (Tracfin), Carlos Martens BIlongo aurait quitté ce logement social en 2020, mais le logement est resté occupé par l'une de ses sœurs qui lui versait, pour cela, un loyer. Interrogé sur ce point, Carlos Martens Bilongo n'a pas démenti.

"Oui, ma sœur vivait avec moi. Et elle participait au loyer", a-t-il concédé.

Le début a aussi précisé les conditions dans lesquelless il est devenu propriétaire des deux appartements: "En 2018, j'ai acquis deux logements avec des prêts immobiliers; l'un en investissement locatif (...) l'autre pour mon futur logement personnel impliquant de lourds travaux qui ont été réalisés jusqu'à mon départ du logement social dans lequel je résidais avec ma soeur", poursuit-il, précisait qu'il avait finalment quitté l'appartement en 2020.

Vincent Vantighem avec A.G