"Personnellement, je n’ai connu qu’une seule agression verbale homophobe. Mais quand j’entends certains dire que l’homophobie est une opinion, ce n’est pas vrai. C’est la loi qui le dit : ce n’est pas une opinion, c’est un délit", a condamné fermement le ministre-président wallon Elio Di Rupo (PS) sur les ondes de Matin Première.
Ces derniers jours, de nombreuses attaques ont eu lieu contre la communauté LGBTQIA +, alors que la Belgique célèbre la Pride cette semaine. À Genk dans le Limbourg, des élèves d’une école ont craché sur le drapeau LGBT en scandant "Allah Akbar". À Seraing et Neupré en région liégeoise, des passages pour piétons arc-en-ciel ont été vandalisés. "Il faut rappeler la base à nos concitoyens, a repris Elio Di Rupo. On découvre son orientation sexuelle à l'adolescence. On peut se sentir hétérosexuel, homosexuel, bisexuel, transgenre ou sans désir sexuel, et tout ça n’est pas un choix. En Belgique, des lois existent pour interdire des actes d’homophobie, mais ces actes existent quand même et c’est très inquiétant."
Dans la commune bruxelloise de Woluwe-Saint-Pierre, c’est même le bourgmestre Benoit Cerexhe (Les Engagés) qui s’est opposé à la peinture arc-en-ciel peinte sur certains passages pour piétons arguant qu’ils étaient moins efficaces pour la sécurité routière. "Je connais bien ce bourgmestre et je ne suis pas étonné, c’est son droit d’être conservateur, a commenté Elio Di Rupo. Ce passage clouté aux couleurs arc-en-ciel est une manière plus spéciale de rappeler que chacun de nous est différent, mais que personne n’a un droit en moins."