“Près de la moitié des grossesses dans le monde ne sont pas choisies, et l’accès aux moyens de contraception existants reste fragile et inéquitable”, résume The Atlantic. Pour pallier ces inégalités, le chercheur indien Gursaran Pran Talwar développe depuis près d’un demi-siècle ce qui pourrait bien devenir “le premier vaccin contraceptif à usage humain”.

“La prochaine grande révolution en matière de contrôle des naissances” n’en est qu’aux prémices des tests cliniques. Mais elle semble avantageuse : “Une intervention à longue durée d’action mais réversible, peu coûteuse, discrète et facile à réaliser”, résume le mensuel américain.

Dans les années 1970, l’ancien directeur de l’Institut national d’immunologie indien rencontre “plusieurs groupes de femmes qui lui font part de leurs difficultés à nourrir leur grande famille”, raconte The Atlantic. Mais face aux effets secondaires des diverses pilules ou stérilets et à la réticence de leurs conjoints à utiliser des préservatifs, ces dernières renoncent à la contraception. Ainsi naît l’idée d’une injection contraceptive sans effets secondaires.

Son hypothèse de vaccin semble se vérifier vingt ans plus tard, lors d’essais cliniques préliminaires. “Sur les 119 participantes à l’étude dont les taux d’anticorps avaient atteint ce que Talwar estimait être le seuil de protection, une seule est tombée enceinte en deux ans”, rapporte le magazine.

De nombreuses zones d’ombre

Le traitement comporte cependant des inconvénients qui le rendent incertain. “Les réponses immunitaires varient malheureusement d’une personne à l’autre”, souligne notamment le mensuel américain. Impossible, donc, d’assurer une efficacité fiable du vaccin auprès de toutes les personnes intéressées.

L’injection présente toujours bon nombre de zones d’ombre, relève le titre :

“On ne sait pas encore comment l’on pourra déterminer le moment où il faudra renforcer la protection sans avoir régulièrement recours à des tests d’anticorps.”

Cette alternative aux moyens de contraception traditionnels doit donc encore faire ses preuves, selon The Atlantic, qui ajoute : “En cette époque de pandémie, un vaccin contraceptif risque fort de se heurter à la réticence de tous ceux qui hésitent déjà à se faire vacciner.”