En Chine, plus d’un jeune sur 5 est aujourd’hui au chômage

Un taux record. Ce mardi 16 mai, le Bureau national des statistiques de Chine a publié le bilan économique du mois d’avril 2023. Parmi les chiffres mis en avant dans le document, l’un d’eux est particulièrement marquant. Il s’agit du taux de chômage chez les jeunes âgés de 16 à 25 ans, qui a atteint 20,4 %, selon le site Quartz.

C’est son niveau le plus élevé depuis le début des relevés, il y a cinq ans. Concrètement, cela signifie que plus d’un jeune sur cinq est actuellement sans emploi. Le dernier record date du mois de juillet 2022 : le taux de chômage des jeunes était alors de 20 %.

À titre de comparaison, durant ce même mois d’avril 2023, le taux de chômage global dans les zones urbaines était de 5,2 %, tandis que celui des 25-59 ans était de 4,2 %.

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Le nombre de jeunes sans emploi ne risque pas de baisser au cours des prochains mois, au contraire. En effet, la Chine s'attend à ce que 11,58 millions de nouveaux diplômés entrent sur le marché du travail cette année. Or, si les embauches ne s'accélèrent pas, le niveau de chômage chez les jeunes pourrait encore augmenter.

Le taux de chômage des jeunes, conséquence de la pandémie ?

Selon nos confrères, ce record témoigne de la gravité de la crise économique que traverse aujourd’hui la Chine, qui peine à retrouver son équilibre après trois ans de confinements et de restrictions strictes liées à la politique du “zéro Covid”.

Si, depuis la fin de la crise sanitaire, une certaine reprise de la croissance a été constatée, "la demande intérieure reste insuffisante et la force motrice endogène de la reprise économique n'est pas encore assez forte", a déclaré le Bureau national des statistiques de Chine dans un communiqué de presse.

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"Le cœur de l’économie chinoise a été mis à l’arrêt par la Covid", a expliqué au Figaro l’universitaire et président de l’Institut Cedims Claude Albagli. "Les grandes entreprises ne recrutent plus." Par ailleurs, "beaucoup d’emplois en Chine proviennent de l’activité informelle, notamment des petits commerces." Or, "si les gens ne peuvent plus sortir, ces commerçants n’ont plus de revenus." Résultat : "Il n’y a plus de débouchés pour les étudiants".