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Des parents d’élèves attaquent l’État en justice pour le non-remplacement des professeurs absents

Le collectif #OnVeutDesProfs va lancer ce lundi 22 mai une deuxième action collective en justice contre l’État.

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Le collectif #OnVeutDesProfs, qui rassemble des parents d’élèves de toute la France mécontents des absences non-remplacées de professeurs, va lancer une action collective en justice ce lundi, révèle France info. Selon le collectif, les heures de cours perdues à cause du non-remplacement d’un professeur absent se chiffrent par dizaines dans certaines classes.

« Même les absences pour retraite ou des mi-temps annualisés ne sont plus remplacés », témoigne la co-présidente de la FCPE de Montreuil Alexandra Barcon. Certains établissements se retrouvent ainsi sans professeur de maths ou d’EPS pendant plusieurs mois. « La seule réponse qu’on a, c’est ‘‘On a personne’’. »

Par cette action collective, le collectif veut faire pression sur l’État et demande 50 euros par jour de cours perdu dans le premier degré et 10 euros par heure de cours non dispensée dans le second degré, explique Le Parisien.

127 requêtes en indemnisation déposées fin 2022

Selon France info, l’Éducation nationale est incapable de comptabiliser le nombre d’heures perdues dans ces circonstances. Pour la Cour des comptes qui l’a évalué en 2018-2019, il y en aurait deux millions rien que dans les collèges et lycées, deux tiers de ces heures sont liées à des obligations de service (formations, réunions, examens…). En janvier dernier, Pap Ndiaye estimait sur BFM TV que « l’on perd quinze millions d’heures de cours annuellement liées à des remplacements non assurés ».

Emmanuel Macron promettait à la mi-avril « le remplacement systématique des enseignants absents » dès la rentrée prochaine. Une promesse qui ne convainc pas plus le collectif aujourd’hui que les syndicats le mois dernier.

Fin 2022, le collectif #OnVeutDesProfs avait déjà déposé 127 requêtes en indemnisations relatives à des heures de cours non remplacées devant 17 tribunaux administratifs en France, en demandant cinquante euros par jour de cours perdu dans le premier degré et dix euros par heure de cours non dispensée dans le second degré, rappelle France info.

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