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Les abonnés du Vélib' parisien ont eu la singulière surprise de découvrir des autocollants anti-avortement sur nombre de ces vélos en libre-service. « Et si vous l'aviez laissé vivre ? » est-il écrit sur ces stickers dont la charge graphique se rapproche fortement de celle des Vélib'. Sous la question posée, un fœtus grandit, devient un bébé puis un enfant capable de pédaler. Un affichage sauvage qui a profondément indigné les élus parisiens et le gouvernement, qui ont immédiatement dénoncé cette initiative signée : « Les Survivants ».
« Vous qui prenez ce Velib', ne vous souvenez-vous pas de toutes ces fois où, comme l'enfant qui apprend à faire du vélo, vous avez osé l'aventure ? » explique sur son site le collectif Les Survivants, qui revendique l'opération dans un communiqué mis en ligne mercredi. Se présentant comme des « jeunes révoltés face aux souffrances et injustices provoquées par l'avortement », Les Survivants disent agir au nom des « 220 000 enfants tués chaque année en France ».
Les Survivants sont « mal-nommés », a réagi sur Twitter la maire de Paris Anne Hidalgo, dénonçant une « honte pour notre République, pour Paris et ses valeurs ». « Cette dégradation est de facto une atteinte à la liberté des femmes », a abondé son adjointe à la santé, Anne Souyris, auprès de l'Agence France-Presse.
Une campagne « inacceptable »
« En aucun cas cette campagne d'affichage sur les garde-boue n'a été autorisée », a réagi le syndicat qui chapeaute Vélib', le SAVM, envisageant une réponse judiciaire et incitant les usagers « à retirer les autocollants ». « Un nombre significatif » de Vélib' ont été ainsi recensés, a indiqué à l'AFP l'adjoint aux mobilités, David Belliard.
Plusieurs membres du gouvernement ont également réagi sur les réseaux sociaux, la ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome, dénonçant une « campagne » anti-avortement « inacceptable ». « Face aux réactionnaires, le gouvernement et la majorité seront toujours aux côtés des femmes pour garantir la liberté de choix », a déclaré le ministre de la Santé, François Braun.
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Début mars, le président Emmanuel Macron avait annoncé sa volonté d'inscrire dans la Constitution la « liberté » de recourir à l'avortement dans le cadre d'un projet de loi sur une vaste réforme des institutions.
Bien sur que fixer des autocollants sur des vélibes pour proclamer une opinion est déplaisant et condamnable ; comme le ...sont les graffitis, les affiches sauvages. Mais je suis frappé par la sottise grandiloquente de la réaction des politiques et par leur haine des gens dont l’opinion leur déplaît. On dirait que notre système électoral sélectionne des personnalités basses, ou que le théâtre politique pousse irrésistiblement à prendre des poses ridicules. Comment corriger ce travers ?
Intox par des petits malins pas très intelligents.
Houlà ! Il semble qu'être contre l'avortement et le faire savoir constitue un délit d'opinion, pour Dame Hidalgo et un c...ertain nombre de bien-pensants.