Rugby : le pilier du XV de France, Mohamed Haouas, bientôt jugé pour violences conjugales

par B.L. avec AFP
Publié le 27 mai 2023 à 11h17, mis à jour le 31 mai 2023 à 10h44

Source : Sujet TF1 Info

Soupçonné de violences conjugales, Mohamed Haouas a été placé en garde à vue, vendredi 26 mai.
Il a été placé en détention provisoire dimanche.
Il comparaîtra mardi devant le tribunal judiciaire de Montpellier, a annoncé son avocat.

Mohamed Haouas, pilier de Montpellier et du XV de France de rugby de retour devant la justice. Après avoir été placé ce vendredi 26 mai dans la soirée en garde à vue à Montpellier pour des faits de violences conjugales, il a été placé en détention provisoire ce dimanche. Le joueur sera jugé mardi à Montpellier a indiqué son avocat, samedi après-midi.

Mohamed Haouas sera entendu "mardi à 13h30 en comparution immédiate" devant le tribunal correctionnel de Montpellier, a précisé le conseil du joueur, Marc Gallix, précisant que son client était "poursuivi pour violences conjugales sans ITT" et qu'il encourt une peine maximale de trois ans de détention. 

Des faits devant un centre commercial montpelliérain

Selon une source proche du dossier, les faits reprochés au colosse montpelliérain (1,85 m, 123 kg) se sont produits vendredi devant le centre commercial "Le Polygone" à Montpellier, où travaille son épouse. 

"Il lui a fait une balayette (coup de pied au niveau de la cheville pour faire chuter quelqu'un, NDLR), elle est tombée et il lui a porté un coup au visage", a complété la même source. Il est ensuite "reparti avec elle en l'obligeant à le suivre", a ajouté la source, soulignant que plusieurs personnes avaient été témoins de la scène, qui s'est passée en pleine journée dans un lieu très fréquenté, et qu'en outre tout a été filmé par des caméras de vidéosurveillance.

Âgé de 29 ans, marié et père de deux enfants, le colosse du Montpellier Hérault rugby, qui évoluera à Clermont la saison prochaine, avait déclaré, le 12 mai, vouloir "tourner la page des erreurs de jeunesse", alors que deux ans de prison avec sursis avaient été requis contre lui devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour des "violences aggravées" commises il y a près de dix ans.

"Mon but, c'est de ne plus jamais revenir au tribunal", avait-il alors affirmé à l'audience, expliquant qu'il cherchait à "évoluer" : "J'ai décidé de partir de Montpellier avant la fin de mon contrat pour tout changer, changer de maison, de ville, de vie".

Des faits de violences aussi sur les terrains

En 2022, l'international (16 sélections) avait été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour son implication dans des cambriolages en 2014, alors qu'il n'avait pas encore entamé sa carrière professionnelle.

Dans l'affaire des violences aggravées - une bagarre d'une rare violence impliquant également des amis de jeunesse du rugbyman -, le tribunal correctionnel de Montpellier doit rendre sa décision le 30 juin, deux mois environ avant la Coupe du monde en France (8 septembre - 28 octobre). Le futur pensionnaire de l'ASM Clermont espère encore y participer. Mais son indiscipline récurrente pourrait compromettre ses chances de sélection.

Lors du dernier Tournoi des six nations, il avait été suspendu quatre semaines pour un coup de tête dès la 13e minute de jeu sur le demi de mêlée adverse Ben White, lors d'un match gagné par les Bleus contre l'Ecosse (32-21). Il avait déjà écopé d'un carton rouge contre l'Ecosse dans le Tournoi 2020 après avoir asséné un coup de poing au visage d'un adversaire.


B.L. avec AFP

Tout
TF1 Info