On y voit le journaliste filmé par son caméraman, à bord d'un véhicule, dans des rues poussiéreuses, surmontées de carcasses et de ruines.
Ian Pannell raconte leur rencontre avec une mère de famille, pleurant devant les restes de sa maison détruite. Lorsque les "barrel bombs", ces bombes presque artisanales formées de barils bourrés de TNT, ont touché sa rue, "c'était comme si quelqu'un m'avait soulevée et jetée à l'intérieur". Son mari en fut gravement blessé. Depuis, elle est seule avec ses enfants. "Je n'ai nulle part où aller".
C'est l'un des témoignages que les journalistes de la BBC rapportent. Ils ont également interrogé les équipes de secours, débordées, et décimées: 8 membres de la Défense civile ont été tués l'année dernière, alors qu'ils essayaient de sauver des blessés. Des équipes de secours qui expliquent la vie de danger et de peur dans la ville.
Ian Pannelll rappelle: Alep a été, depuis septembre 2013, la cible d'indénombrables attaques aériennes, visant indistinctement la population, des civils, selon Human Rights Watch. Les destructions et la peur a forcé des dizaines de milliers d'habitants à prendre la route pour fuir.
"Cela fait deux ans que nous n'étions plus venus à Alep", précise le journaliste. Aujourd'hui, "les Syriens se sentent oubliés, dans ce qu'ils estiment être de l'indifférence du monde extérieur". Avant d'ajouter qu'avant, les gens parlaient de liberté et de démocratie; aujourd’hui, les conversations ne portent plus que sur les bombes et les balles, sur les privations et le désespoir.
Article à lire, en anglais, sur le site de la BBC.
W. Fayoumi, avec la BBC