Critiqué, Ruffin admet devoir "progresser" sur les droits LGBT+

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Après sa sortie controversée sur les questions LGBTQI+, François Ruffin fait son mea culpa sur Twitter.

François Ruffin en 2013 - olrat / Shutterstock
François Ruffin en 2013 - olrat / Shutterstock

Le député François Ruffin, critiqué par certains de ses collègues insoumis pour avoir écarté des priorités une loi sur le changement de genre au nom de “l’apaisement“, a admis vendredi devoir “progresser” sur cette question.

Le candidat potentiel à l’élection présidentielle de 2027 a été interrogé sur franceinfo jeudi sur les enseignements à tirer de la gifle reçue aux élections locales espagnoles par le parti de gauche Podemos, qui a oeuvré à une loi permettant de changer librement de sexe à 16 ans sans l’accord des parents.

L’élu de la Somme avait alors répondu que dans “une société profondément fracturée en France“, “il faut de l’apaisement, de la stabilité, il faut reconstruire des ponts, réparer les fractures et pas les creuser davantage, on ne devra pas faire tout ce qui nous passe par la tête“.

Le compte Twitter “Le coin des LGBT+” avait vivement réagi : “François Ruffin ne veut pas d’une loi permettant de changer plus facilement sa mention de genre car il faut “de l’apaisement” pour que son parti accède au pouvoir“.

La députée LFI Sophia Chikirou, proche de Jean-Luc Mélenchon, avait répondu : “Ce n’est en rien une position de La France insoumise ni du groupe parlementaire. Ce propos, en ce jour, est au mieux maladroit, au pire une faute politique“.

Son collègue Antoine Léaument avait aussi regretté “un avis personnel qui n’engage pas le mouvement“, renvoyant au programme de LFI qui prévoit d’autoriser le changement de genre dans l’état-civil.

Sur son compte Twitter vendredi, François Ruffin a confié avoir dit à ses collaborateurs, en sortant du plateau de franceinfo : “Ma réponse sur le genre, ça ne va pas“.

Du Pacs au mariage pour tous, la société française a progressé sur les droits des personnes LGBT+. Elle est mûre pour le faire encore, pour combler les manques, j’en suis convaincu“, a-t-il ajouté.

Sur ce sujet, comme sur pas mal d’autres, en toute humilité, je dois progresser“, a admis M. Ruffin, qui affiche depuis plusieurs semaines son intention de compter en vue de la présidentielle de 2027.

Il a évoqué à nouveau ses priorités : “Une vie digne et apaisée, avec un travail, des loisirs accessibles, un logement décent, dans une planète vivable“. Mais, a-t-il concédé, “cet idéal n’exclut personne, sinon, il n’en est plus un“.