Françoise Gilot et le langage de la couleur

Françoise Gilot en 1970 dans le studio de l'artiste Jean-Denis Maillart. ©Getty - Michel Ginfray/Sygma
Françoise Gilot en 1970 dans le studio de l'artiste Jean-Denis Maillart. ©Getty - Michel Ginfray/Sygma
Françoise Gilot en 1970 dans le studio de l'artiste Jean-Denis Maillart. ©Getty - Michel Ginfray/Sygma
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En 1943, Françoise Gilot, peintre, rencontre Pablo Picasso et devient sa compagne de 1944 à 1953. La proximité du démiurge ne l'intimide pas et elle continue à créer de son côté. Elle le quittera avant qu'il ne la quitte et poursuivra sa carrière d'artiste peintre.

La peintre et écrivaine française Françoise Gilot est morte ce mardi 6 juin dans un hôpital de Manhattan selon le journal Le Monde. Âgée de 101 ans, elle fut la compagne de 1944 à 1953 du peintre Picasso dont elle fut souvent décrite comme la muse. Mais aussi celle qui osa lui dire non.

Artiste peintre née en 1921, Françoise Gilot a connu Picasso et a vécu avec lui de 1944 à 1953. Elle refusait d'être dominée par lui et a fini par le quitter. Elle est partie pour les Etats-Unis avec ses deux enfants Claude et Paloma. En 1964, elle a écrit Vivre avec Picasso qui a profondément déplu au peintre jusqu'à prendre ses distances avec leurs enfants.

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Une vie d'artiste entourée des plus grands

Dans cet entretien, elle commence par raconter son amour pour la Grèce, son goût précoce pour la Grèce antique. Elle décrit ce qu'elle aime dans la civilisation hellénique.

Elle aborde sa première rencontre avec Pablo Picasso, en quoi il lui semblait ressembler au scribe accroupi du Louvre, "la ressemblance était étonnante", dit cette passionnée d'art. Elle s'est toujours sentie proche d' Henri Matisse, de son usage de la couleur. Elle s'explique sur son approche des couleurs avec lesquelles elle aime jouer et les faire dialoguer.

Elle évoque également Georges Braque et sa relation avec Picasso, puis sa rencontre avec Nicolas de Staël en 1945 qui l'a mise en garde contre son attrait pour la peinture de Picasso, lui disant que Picasso cherchait surtout à détruire les autres. "De Staël pensait que Picasso voulait essentiellement transformer un être et pas seulement donner des conseils à un jeune peintre, dans un certain sens il avait raison mais il y a aussi eu une alchimie qui n'aurait pas pu se produire d'une autre manière." Parmi les grands artistes rencontrés, il y eut aussi Alberto Giacometti. Elle pense qu'ils ont tous été des "bénis" de cette riche période artistique.

Les Grandes Traversées
50 min
  • La boîte de Pandore
  • Production : Jean-François Noël
  • première diffusion : 12/06/1970
  • Archive Ina/Radio France

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