Hôpital Guillaume Régnier à Rennes : 20 lits vont fermer, la CGT en colère

La direction de l'hôpital psychiatrique Guillaume Régnier à Rennes a annoncé la transformation d'une unité d'hospitalisation adulte. La CGT est vent debout contre.

20 lits d'hospitalisation vont être fermés au centre hospitalier psychiatrique Guillaume Régnier.
20 lits d’hospitalisation vont être fermés au centre hospitalier psychiatrique Guillaume Régnier à Rennes. (©CHGR)
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Le syndicat CGT au sein du centre hospitalier Guillaume Régnier (CHGR) spécialisé en psychiatrie à Rennes est remonté. Il dénonce l’annonce par la direction de la fermeture définitive de l’unité Morel.

Ainsi 20 lits d'hospitalisation en psychiatrie adulte, devraient disparaitre le 30 juin. L’argument est toujours le même : la pénurie médicale.

CGT CHGR Rennes

Le syndicat rappelle que l’Unité de médecine ambulatoire a fermé une dizaine de jours en avril et que l’unité John Cade est fermé depuis la début de l’année toujours pour pénurie médicale.

Transformation de lits ?

En parallèle, le projet du pôle, incluant l’unité Morel, est de créer une unité mobile de soins intensifs et d’intervention précoce (UMSIDIP) pour renforcer l’extrahospitalier, indique La CGT. « Cette nouvelle devait être créée sans fermeture d’unité. »

Pour la direction, il s’agit d’une transformation qui « vise à renforcer l’ambulatoire et à promouvoir les pratiques orientées rétablissement afin de répondre aux besoins des usagers. Elle vise également à développer des équipes d’intervention à domicile sur l’ensemble du territoire..

Le développement de l'ambulatoire se fait encore au détriment de l'intra hospitalier et du nombre de lits pour accueillir la population dans le besoin. L'objectif des ARS est clair : se passer de lits, soigner à tout prix en dehors de l'hôpital.

Syndicat CGT CHGR Rennes

La CGT dénonce « l’opposition faite entre ces deux modes de prise en soin, complémentaires et nécessaires en fonction de l’état de santé de chacun ».

Maintenir une réponse aux besoins

Ce à quoi la direction du CHGR répond : « Ces équipes s’inscrivent comme une réponse au contexte général d’augmentation des demandes de soins psychiatriques corrélée à une démographie médicale incertaine ».

Selon l’hôpital, ces nouvelle équipes permettent de maintenir une réponse aux besoins via :

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  • L’intervention de manière précoce et intensive pour limiter les besoins d’hospitalisation (intervention à domicile, hôpital de jour intensif 7/7).
  • La diminution du temps d’hospitalisation à la durée nécessaire par un meilleur suivi post hospitalisation.
  • La correspondance aux recommandations de bonnes pratiques, aux attentes de la population (aller vers, rétablissement, maintien de l’intégration dans la cité).
  • Les attentes des usagers et de leur famille.

Elles sont également susceptibles de renforcer l’attractivité médicale de l’établissement auprès de praticiens intéressés par des pratiques innovantes, poursuit la direction.

« Il faudrait hospitaliser, mais il n’y a pas de lits »

« Les collègues de l’extrahospitalier le disent : ‘Parfois, il faudrait hospitaliser les patients, mais il n’y a pas de lits, alors on fait ce qu’on peut’. En intra hospitalier, les patients sont souvent accueillis hors secteur ou accueillis avant même qu’un autre patient soit sorti », s’alarme le syndicat.

Ce dernier observe que la durée d’hospitalisation des patients est parfois écourtée afin de faire de la « place » et non au motif de leur état de santé.

Le centre hospitalier assure que « cette transformation de l’offre ne s’accompagne d’aucune mesure d’économies, le pôle conservant l’intégralité de ces moyens, optimisés et dynamisés ».

La CGT juge cette fermeture inacceptable et « agira pour qu’elle n’ait pas lieu ».

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