Lyon : une pancarte raciste apposée sur les grilles d’un parc, la préfecture saisit le parquet

Le groupuscule d’extrême droite « Les Remparts » a installé sur les grilles d’un parc lyonnais une affiche évoquant la « fermeture jusqu’à nouvel ordre » d’un parc après l’attaque d’Annecy « en raison de la présence de migrants ».

Au lendemain du drame d'Annecy, le groupe d'extrême droite « Les Remparts » a déposé une pancarte raciste devant le square Sainte-Marie-Perrin à Lyon. DR/Twitter Sandrine Ruel
Au lendemain du drame d'Annecy, le groupe d'extrême droite « Les Remparts » a déposé une pancarte raciste devant le square Sainte-Marie-Perrin à Lyon. DR/Twitter Sandrine Ruel

    Elle ne compte pas laisser l’affaire sans suite judiciaire. La préfète du Rhône et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, a annoncé ce vendredi qu’elle allait saisir le parquet de Lyon après qu’une affiche raciste faisant référence à l’attaque d’Annecy a été apposée la veille dans la nuit sur les grilles d’un parc de la capitale des Gaules.

    Cette pancarte, revendiquée par un groupuscule d’extrême droite baptisé « Les Remparts », a été accrochée aux grilles du square Sainte-Marie-Perrin dans le IIIe arrondissement de Lyon. Le lieu n’a pas été choisi par hasard : ce square accueille de jeunes migrants à la rue après l’évacuation de leur campement fin mars, souligne le quotidien Le Progrès.

    « Chassons les clandestins ! »

    Sur la pancarte mise en cause, on peut lire que le parc est « fermé » au public : « En raison de la présence de migrants et de la récente attaque au couteau à Annecy par un migrant syrien, ce parc est désormais fermé jusqu’à nouvel ordre. Chassons les clandestins ! », est-il inscrit.

    Ce texte n’a évidemment rien d’officiel et a rapidement suscité l’indignation de la classe politique lyonnaise. « Nous sommes écœurés (…). Cet appel à la haine est intolérable » a réagi le groupe municipal socialiste sur Twitter. « Ces amalgames sont indécents et ne font que diviser », a renchéri Benjamin Badouard, conseiller EELV à la métropole du Grand Lyon.

    Une saisine pour des « slogans xénophobes »

    La préfète Fabienne Buccio a dénoncé pour sa part des « slogans xénophobes à l’encontre des migrants présents dans ce square et contre tous les migrants en général ».

    « Parce que ces propos constituent un appel à la haine des étrangers, la préfète du Rhône a procédé à un signalement au procureur de la République de Lyon, au titre de l’article 40 du code de procédure pénale », poursuit le communiqué préfectoral.

    Selon BFM Lyon, la ville a également fait part de son intention de porter plainte pour « slogans xénophobes et appels à la haine ».