Au Maroc, les féministes se battent pour franchir une nouvelle étape
GRÈVE DU 14 JUIN. La refonte du droit de la famille reste au cœur des revendications des militantes féministes marocaines, dont la mobilisation est de plus en plus intense. Elles exigent également une révision du Code pénal, pour une société égalitaire qui protège mieux les femmes des violences
Une nouvelle grève des femmes aura lieu ce mercredi 14 juin. Les revendications sont multiples, mais divisent aussi. Du monde rural aux pionnières qui ont marqué le monde économique ou universitaire: «Le Temps» vous propose une série d’articles thématiques.
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«Les astres s’alignent pour le féminisme. C’est maintenant qu’il faut faire entendre nos voix, on n’aura pas une opportunité pareille avant quelques décennies», confie Ghizlane Mamouni, avocate et présidente de l’association Kif Mama Kif Baba. La militante féministe a les yeux rivés vers l’annuel discours du trône, qui aura lieu le 30 juillet prochain. Dans celui de l’année dernière, le roi Mohammed VI avait appelé à donner à la femme la place qui lui revient dans la société: «Quand les femmes accèdent pleinement à leurs droits, elles ne portent aucun préjudice aux hommes, pas plus qu’elles ne se font tort». Institutionnellement, pourtant, rien de concret n’a eu lieu depuis.
