Un lycéen de 17 ans et un étudiant en droit de 21 ans, tous deux radicalisés et soupçonnés de projeter des actions violentes d'inspiration jihadiste, ont été mis en examen à Paris, a confirmé une source proche du dossier à CNEWS.
Les deux jeunes garçons ne s'étaient jamais rencontrés. Pourtant, ils ont été arrêtés, en mars et en juin, puis incarcérés, car soupçonnés de préparer un attentat meurtrier, d'après Le Parisien.
Ils ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle. Le mineur avait été arrêté dans les Alpes-Maritimes et l'étudiant en Seine-Saint-Denis.
«L'information judiciaire en cours a notamment pour but de préciser la nature et l'état d'aboutissement du ou des projets qui pourraient avoir été les leurs», a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat). Ils ont été placés en détention provisoire, a précisé le Pnat.
repérés sur les réseaux sociaux
C'est l'activité sur les réseaux sociaux du lycéen domicilié à Vallauris qui a alerté les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et conduit le Pnat à ouvrir une enquête.
L'adolescent, partisan d'un islam radical, voulait commettre un attentat au couteau, sans cible précise, et était en contact avec d'autres jeunes de son âge radicalisés, tous habitant en Europe.
«Ils sont jeunes, entre 15 et 21 ans, intelligents. Souvent solitaires, ils souffrent de frustration personnelle et sont en quête de valeurs», a expliqué à l'AFP une source sécuritaire.
Des armes blanches et un écusson portant les attributs de Daesh ont été saisis par les enquêteurs au domicile du lycéen.
le second suspect aurait agi en mentor
En poursuivant leurs investigations, les enquêteurs ont découvert que le mineur était en contact avec un étudiant en droit résidant en Seine-Saint-Denis.
Ce dernier aurait, selon la source proche du dossier, été une sorte de mentor pour le lycéen, l'encourageant à passer à l'acte et à s'en prendre à des «ennemis de l'islam».
Des images de décapitations et de tortures, transmises au lycéen, ont été retrouvées sur le téléphone de l'étudiant. De plus, le plan d'une église à Paris, pas encore localisée, a également été récupéré.
Les détails des actions prévues par les deux suspects n'ont pas encore été déterminés par les enquêteurs.
