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Nicolas Bedos sera jugé début 2024 pour « agression sexuelle en état d’ivresse »

A l’issue de sa garde à vue, le réalisateur du dernier « OSS 117 » a reçu une convocation pour être jugé pour « agression sexuelle en état d’ivresse ».

Le Monde avec AFP

Publié le 22 juin 2023 à 17h23, modifié le 22 juin 2023 à 20h39

Temps de Lecture 1 min.

Le réalisateur français Nicolas Bedos assiste à une conférence de presse pour le film « Mascarade » lors de la 75e édition du Festival de Cannes, le 28 mai 2022.

Le réalisateur Nicolas Bedos est sorti jeudi 22 juin au soir de garde à vue et sera jugé début 2024 pour « agression sexuelle en état d’ivresse manifeste », a annoncé le parquet de Paris au Monde. Un délit pour lequel il encourt cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

D’après la même source, une plainte a été déposée le 12 juin 2023 contre le cinéaste de 44 ans pour attouchement sexuel en boîte de nuit, des faits qui se sont déroulés dans la nuit du 1er au 2 juin 2023. Ce dernier a répondu à sa convocation au commissariat du centre de Paris, où il a été placé en garde à vue le 21 juin. Après prolongation de la garde à vue pour les nécessités de l’enquête, il s’est vu remettre une convocation pour être jugé. D’après une source proche du dossier à l’Agence France-Presse (AFP), le procès se tiendra en février.

« Il ne veut pas remettre en doute la parole de la plaignante »

M. Bedos est accusé par une jeune femme de 25 ans de l’avoir touchée au niveau des parties intimes, par-dessus son pantalon. « Nicolas Bedos a pu s’expliquer devant les enquêteurs », a déclaré à l’AFP son avocate Julia Minkowski. « Il ne veut pas remettre en doute la parole de la plaignante qui décrit un geste déplacé de quelques secondes par-dessus son jean », a-t-elle poursuivi. « Mais un tel geste, dont il n’a pas le souvenir, qui se serait produit sur la piste de danse d’une boîte de nuit, n’a pu être qu’accidentel sous l’effet de l’ébriété », a-t-elle ajouté.

Les faits reprochés à M. Bedos se sont déroulés dans un établissement du quartier des Halles. Il « a tendu sa main (...) au niveau de ma culotte alors que j’étais en jean », a affirmé la jeune femme dans son récit aux enquêteurs consulté par l’AFP.

M. Bedos se serait d’abord dirigé vers elle, sans qu’elle ne le reconnaisse. « J’ai alors vu franchement son regard sur moi », dit-elle. Puis « sans s’exprimer », M. Bedos a touché ses parties intimes par-dessus son pantalon, d’après la plaignante, qui explique « l’avoir repoussé » puis reconnu en lui disant : « Va te faire soigner ! ». Un vigile aurait ensuite conduit M. Bedos hors de l’établissement. Interrogé par les enquêteurs sur la nature du geste, la plaignante a expliqué qu’il y avait eu « un frottement ». L’avocate de M. Bedos a assuré que le réalisateur lui avait « présenté ses excuses ».

Nicolas Bedos a plusieurs casquettes dans le monde du cinéma : dramaturge, chroniqueur, scénariste et acteur. Fils de l’humoriste Guy Bedos, il s’est fait un prénom en s’illustrant dans de nombreux domaines, depuis ses débuts au théâtre en 2004, avec plusieurs pièces, dont Sortie de scène.

Le Monde avec AFP

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