Les États-Unis n’ont pas lésiné sur les hommages rendus à leur premier président : on donna son nom à la capitale fédérale ainsi qu’au 42e État du pays, on baptisa en son honneur sept montagnes, huit cours d’eau, dix lacs, plus de 30 comtés et neuf universités, et on orna de son effigie le très emblématique billet de 1 dollar.
Peu de « Pères fondateurs » peuvent prétendre à un tel palmarès. George Washington n’est pourtant pas exempt de quelques contradictions, à l’image il est vrai de celles de son pays, ce qui explique peut-être sa grande et persistante popularité.
La plus traditionnelle société coloniale
Ses origines et sa jeunesse ne le prédestinaient pourtant pas à prendre la tête de la rébellion. Ce fils d’honorable planteur, né en février 1732 en Virginie, appartenait en effet à la plus traditionnelle société coloniale. Ses parents, d’ascendance anglaise, avaient acquis des domaines sur lesquels travaillaient plusieurs centaines d’esclaves.
À Mount Vernon comme à Ferry Farm, deux des plantations de tabac où vécut la famille, le jeune George reçut une éducation d’apprenti gentleman, mais la mort précoce de son père l’empêcha d’entreprendre comme ses aînés des études supérieures. Chaperonné par son demi-frère Lawrence, il fut introduit dans l’entourage des Fairfax, les plus riches propriétaires de Virginie, acquit le goût des choses militaires et fit ses premières armes comme arpenteur et planteur.
Engagé à 20 ans dans la milice de Virginie,
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