Quand la solitude devient "une sociose"

. ©Getty - Milamai
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La solitude est aussi une question sociale. Depuis la pandémie, les liens sociaux se sont fragilisés. Et aujourd'hui, une étude paraît pour expliquer qu'il n'existe pas qu'une forme de solitude, mais plusieurs.

Avec
  • Adrien Broche Politiste français

Dans une étude pour la Fondation Jean Jaurès, "De la solitude choisie à la solitude subie. Enquête sur une « sociose »", Adrien Broche et ses co-auteurs tâchent de comprendre les dynamiques de la solitude.

La pandémie a, c'est admis, fragilisé nos relations sociales. Mais l'étude du phénomène révèle sa complexité. Et ses causes multiples.

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"Près d'un français sur deux déclare se sentir seul", explique Adrien Broche. "Bien sûr, les représentations comptent. Il y a des solitudes objectives, et des solitudes plus subjectives. C'est à dire un sentiment de solitude."

"La solitude est aussi une dynamique", continue le chercheur. Ainsi, la pandémie "a accéléré la solitude de certains. Elle a aussi accéléré la solitude chez les plus jeunes. C'est venu appuyer sur des vulnérabilités déjà existantes". Adrien Broche explique aussi que certaines solitudes ne sont pas subies, mais choisies, et même parfois heureuses.

Mais la solitude est aussi une question sociale. Les revenus jouent, de même que l'âge.

Les politiques publiques peuvent-elles agir ? "Oui, c'est pour cela que nous parlons de sociose, c'est à dire d'une pathologie sociale. En effet, la solitude a à voir avec les transports, les fractures territoriales, les loisirs et les vacances..." Et l'étude pointe : pour répondre à la solitude, c'est à Marine Le Pen que les Français font le plus confiance.

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