Jusqu'à 7% de hausse de loyer en un an : dans certaines villes de France, louer un studio est de plus en plus cher, malgré le « bouclier loyer » mis en place par le gouvernement.

C'est une étude qui pose question. Selon les données de PriceHubble, rapportées par BFM Business, louer un studio coûte de plus en plus cher dans les grandes villes de France, alors que la demande locative reste toujours bien plus forte que l'offre. Nice, Paris, Brest et Bordeaux sont ainsi sur le podium des villes dans lesquelles les loyers des studios ont le plus augmenté en un an : +6,6% dans la capitale des Alpes-Maritimes, +6,5% dans la Ville Lumière, et +6,2% pour Brest et Bordeaux.

D'autres villent dépassent également allègremement les 3,5% pourtant fixés par le « bouclier loyer » mis en place par le gouvernement. La hausse est ainsi de 4,8% à Strasbourg, +4,6% à Marseille, +4,2% à Nantes, et +4% à Lille et Montpellier. Un renchérissement des loyers plus mesuré mais tout de même marqué à Lyon (+3,3%).

Une hausse normalement plafonnée à 3,5%

Pour rappel, fin juillet 2022, les députés ont adopté une loi pour la mise en place du « bouclier loyer », mesure prolongée jusqu'au 31 mars 2024. La décision a d'ailleurs été publiée au Journal officiel samedi 8 juillet 2023. Les hausses de loyers doivent donc être plafonnées à 3,5% jusqu'à fin mars, « afin de limiter l'impact de la forte inflation sur les hausses de loyer et de rendre prévisibles les dépenses que les ménages consacrent à leur logement. »

Comment alors expliquer ces hausses parfois spectaculaires et particulièrement préjudiciables pour les locataires ? Selon PriceHubble, cela peut venir du fait que les logements « affichaient des loyers manifestement sous-évalués » et ont donc eu la possibilité de les remonter, ou bien que des travaux d'amélioration ont été effectués (travaux de rénovation énergétique par exemple), justifiant la hausse.

La plus grande probabilité reste cependant que certains propriétaires ne respectent tout simplement pas les règles, par méconaissance ou par appât du gain.

Logement : de combien mon propriétaire peut-il augmenter le loyer ?