Vendée : il tente d'étrangler sa femme parce qu'elle a débranché la box

Un homme a été condamné pour avoir violenté sa conjointe, en présence de mineur. Il s'en est pris violemment à elle après qu'elle a débranché la box qui lui servait pour ses jeux.

Après avoir refusé de changer la couche de sa fille, il s'en est pris violemment à sa conjointe et a cassé la box internet.
Après avoir refusé de changer la couche de sa fille, il s’en est pris violemment à sa conjointe et a cassé la box internet. ©Anne-Lyse RENAUT
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Une énième affaire de violences conjugales. Un trentenaire domicilié à Vendrennes (Vendée) est accusé de s’en être pris violemment à sa conjointe après que celle-ci lui ait demandé de changer la couche de leur fille.

Les faits remontent au 12 mai 2023. Ce jour-là, Cristina* prépare le repas, pendant que son compagnon, Maxence* joue aux jeux vidéo.

La jeune femme, mère de deux filles, lui demande de changer la couche de leur fille.

Le trentenaire refuse. Malgré les relances de Cristina, il s’entête et continue ses jeux.

Agacée, elle change la couche elle-même et débranche la box internet. Furieux, Maxence arrache la box, la casse et s’en prend à la jeune femme.

Il l’aurait poussée et giflée. Elle l’aurait giflé en retour. Ils se tirent les cheveux. Leur fille se met à crier, ce qui arrête le prévenu.

« J’ai pris la box et je l’ai cassée par terre »

Mais la dispute reprend de plus belle. Le prévenu étrangle la jeune femme, ce qui lui a causé des traces rouges autour du cou. La jeune femme a finalement reçu une Interruption temporaire de travail (ITT) supérieure à 8 jours.

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Le prévenu a dû s’expliquer au tribunal de La Roche-sur-Yon, lundi 10 juillet 2023. « C’est des choses que je n’aurais pas dû faire », reconnaît-il. Il est également d’accord sur le motif de la dispute. « J’ai pris la box et je l’ai cassée par terre. »

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La présidente du tribunal le met face au témoignage d’une amie de la famille qui le décrit comme méchant et parlant mal à la fille aînée de la victime.

Cette dernière confirme les violences, et notamment la scène de l’étranglement, que son beau-père a fait subir à sa mère. Répondant à une question de la présidente, il explique ne pas souhaiter reprendre la relation avec la jeune femme.

La victime n’a pas souhaité s’exprimer. Son avocate s’en est chargée en reprenant les termes de la fille aînée : « Je n’aurais pas pensé qu’on en arriverait là juste pour une couche à changer. »

Le conseil dénonce aussi la répartition des tâches ménagères.

Il a ses jeux vidéo, madame fait le reste, c’est-à-dire tout.

L’avocate de la partie civile

Pour l’avocate, la fille de la victime a désormais très peur du prévenu et demande à aller vivre chez son père. Quant à la plus jeune, elle est contente de voir son père, mais serait devenue colérique. « Ce qu’elle a vécu, ça laisse des traces. »

L’avocate a demandé 500 € pour la mère, 750 € pour l’aînée et 500 € pour la plus jeune.

Un an avec sursis probatoire

La procureure de la République a requis un an d’emprisonnement avec sursis probatoire. Avec obligation de soins sur le plan psychologique, obligation d’indemniser les victimes et interdiction de paraître au domicile de madame.

Elle a demandé également une interdiction de contact avec la victime et l’aînée des filles.

Avant que le tribunal ne délibère, le prévenu a éclaté en sanglots.

Je suis complètement navré, je suis désolé pour tout.

Le prévenu

Finalement, il a été déclaré coupable et condamné à un an d’emprisonnement avec sursis probatoire pendant deux ans, avec obligation de soins, de travail ou de formation.

Il devra indemniser les victimes et a interdiction de se rendre au domicile de madame. Il ne devra pas entrer en contact avec la fille aînée de cette dernière.

* Prénoms d’emprunt

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