énergieLa Bretagne a produit un tiers de l’électricité qu’elle a consommée

Bretagne : Un record… La région a produit un tiers de l’électricité qu’elle a consommée

énergieJamais la région n’avait produit autant d’énergie. Une hausse rendue possible par la mise en service de la centrale à gaz de Landivisiau et le rendement des énergies renouvelables
En 2022, la Bretagne a produit un niveau inédit d'électricité, couvrant un tiers de ses besoins.
En 2022, la Bretagne a produit un niveau inédit d'électricité, couvrant un tiers de ses besoins.  - C. Allain/20 Minutes / 20 Minutes
Camille Allain

Camille Allain

L'essentiel

  • En 2022, la Bretagne a produit 67 % d’électricité de plus qu’en 2021, notamment grâce à la bonne tenue des énergies renouvelables.
  • La mise en service de la centrale à gaz de Landivisiau a permis de doper la production.
  • La consommation globale a baissé de 5 % l’an passé, notamment en raison de la douceur du climat et de la flambée du coût de l’énergie.

Elle faisait figure de mauvaise élève. Longtemps pointée du doigt, comme la région PACA, pour sa faible production énergétique, la Bretagne rattrape peu à peu son retard. En 2022, la région a battu son record de production électricité avec une hausse globale de 67 % pour s’établir à 7,3 milliards de kilowattheures, selon les chiffres de Réseau de transport d’électricité (RTE). Cela représente 34 % de l’électricité consommée en 2022, soit quinze points de plus que l’année précédente. Un niveau inédit rendu possible grâce à la bonne tenue des énergies renouvelables, qui représentent plus de la moitié du parc régional, mais aussi à la mise en service de la centrale à gaz controversée de Landivisiau.

Le « pacte électrique breton » initié par Jean-Yves Le Drian, alors président de la région, porte ses fruits et permet de voir s’éloigner la perspective d’un black-out géant qui menaçait la Bretagne à chaque pic de consommation. Critiquée par certains pour son recours à une énergie fossile, la centrale combinée de Landivisiau a largement contribué à l’effort collectif. « Dans un contexte inédit de moindre disponibilité des parcs nucléaires et hydrauliques en France, les centrales à gaz ont été sollicitées à un niveau soutenu, particulièrement durant l’été », explique RTE.

Alors que le parc nucléaire français tournait au ralenti, les centrales à gaz comme celle de Landivisiau ont turbiné.
Alors que le parc nucléaire français tournait au ralenti, les centrales à gaz comme celle de Landivisiau ont turbiné.  - F. Tanneau/AFP

Une autre bonne partie des kilowatts produits est issue d’énergies renouvelables. En 2022, la région a pu profiter de la puissance du soleil pour produire 5 % de son électricité grâce au photovoltaïque, en hausse de 35% grâce à l'agrandissement des surfaces. En 2023, il faudra y ajouter la production du parc éolien en mer de Saint-Brieuc, dont les 62 mâts devraient être en service d’ici la fin de l’année. La première des 16 éoliennes a commencé à injecter l’énergie produite début juillet.

L’exploitant du réseau électrique investira près d’un milliard d’euros d’ici 2026 pour améliorer ses installations. Il accompagnera notamment le démarrage des travaux du projet Celtic Interconnector, qui reliera la France et l’Irlande par un gigantesque câble sous-marin.

Cette hausse de la production s’est accompagnée d’une baisse de la consommation. Sous l’effet de la flambée du coût de l’énergie et de « la mobilisation générale pour l’économiser », la région a vu sa consommation plonger de 5 % par rapport à 2021. « Corrigée de l’effet de la température, la consommation de la région Bretagne enregistre une baisse de 2 %, dans la tendance observée à l’échelle nationale », tempère RTE.

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