(Agence Ecofin) - Née de la fusion entre le Tanganiyka et Zanzibar, il y a 50 ans, la Tanzanie se cherche un nouvel équilibre institutionnel.
Même si le mariage rassemble deux cultures, deux géographies et deux économies très différentes, il a réussi, envers et contre tout, à tenir un demi siècle sans incidents majeurs. Toutefois, la montée en puissance de la partie continentale, avec ses ressources minières et gazières considérables, son potentiel agro-industriel et touristique, ont accentué le déséquilibre avec la partie insulaire, sans poids économique significatif et minoritaire sur le plan politique.
Même si Zanzibar jouit d’une certaine latitude de gestion, après 50 ans, l’archipel aspire à une redéfinition du contrat de mariage qui pourrait déboucher sur une organisation fédérale, ne conservant en commun que certains ministères régaliens comme la diplomatie ou l’armée. Une option qui n’est pas du goût de chef de l’Etat, Jakaya Kikwete : « Si on commence à se séparer les uns les autres aujourd'hui, les choses seront compliquées demain », estime-t-il.
Zanzibar a toutefois obtenu l’ouverture d’un processus de révision de la constitution. Une Assemblée constituante a été créée mais une large partie des représentants de Zanzibar l’ont finalement quittée, estimant ne pas y être suffisamment écoutés.
Les festivités du cinquantenaire de cette union seront peut-être l’occasion de renouer le fil du dialogue.
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