Marais de Saint-Omer : classée par l'Unesco, la réserve de biosphère va s'agrandir
La réserve « Man and biosphere » du Marais audomarois s’agrandit pour passer de 22 à 111 communes. C’était une demande de l’Unesco, au moment où elle a accordé ce label à ce territoire. Il va désormais inclure les bassins versants de l’Aa et de la Hem.
5.000 espèces de faune et flore ont été recensées sur le territoire d'exception qu'est le marais de Saint-Omer. Mais il est trop petit pour être significatif en tant que réserve "Man and biosphere". Luc Barbier est le chef d’orchestre du Marais audomarois au Parc naturel des caps et marais d’Opale : "Nous sommes à 25.000 ha, alors que la moyenne des réserves de biosphère en France est plutôt de 200.000 à 300.000 ha et au niveau mondial, c'est plusieurs millions d'hectares. Nous étions trop petits et puis l'Unesco nous demandait aussi d'améliorer les continuités paysagères."
Les bassins versants de l'Aa et de la Hem vont donc s'ajouter au périmètre. "Le grand enjeu, c'est l'itinéraire de la goutte d'eau, poursuit Luc Barbier. On sait tous que l'eau va devenir essentielle. On a le bassin versant de l'Aa et son affluent la Hem, et du coup, on a tout ce qui nourrit le territoire en termes d'eau et qui nourrit le marais. Il est la pépite du territoire, mais pour bien vivre, il a besoin d'avoir une eau en quantité suffisante. Donc l'intérêt, c'est d'avoir le marais et l'ensemble des territoires qui le nourrissent. Et, en prime, on aura aussi les sources de l'Yser."
L'idée est ainsi d'alléger un peu la pression humaine sur le marais, en invitant les touristes à aller découvrir la haute vallée de l'Aa ou les rivages de la Hem, par la randonnée pédestre ou le vélo. Cela permettra d'accueillir plus de monde dans de meilleures conditions, tout en assurant la protection des espaces naturels les plus sensibles.
Lever les doutes
Après une centaine de réunions de concertation avec les habitants, les associations et les élus locaux, le dossier de renouvellement du label sera déposé à la fin du mois de septembre, pour une validation officielle par l’Unesco en juin de l’année prochaine. Une démarche qui peut inquiéter certains élus locaux, les agriculteurs et d'autres acteurs de ces territoires.
"Le terme "réserve de biosphère" fait un peu peur, reconnait Luc Barbier. La question est de savoir si on pourra toujours continuer à travailler, à cultiver, à assurer du développement. Mais un territoire où il y a plus d'économie et plus de développement, c'est un territoire qui se meurt. Donc nous, on veut accompagner ce développement pour qu'il soit en faveur de la préservation des ressources et du bien être des habitants**.**"
"En aucun cas, le label est une obstruction aux activités qui sont présentes aujourd'hui, dont l'agriculture qui occupe 73 % de l'espace. Et sur ces 73 %, il y a un tiers en prairie. On a des paysages de grande qualité, entretenus par des éleveurs, en matière de prairie de fond de vallée, de pelouses et de landes, et aussi de bocages, par endroits".
Ce territoire élargi représente 120.000 habitants et 8 intercommunalités qui sont en train de se prononcer sur ce projet.
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