Il fait si chaud en Arizona que le sol peut causer de graves brûlures
Mise à jourIl fait tellement chaud à Phoenix, dans l’État américain de l’Arizona, que des gens se brûlent rien qu’en tombant par terre, a indiqué lundi un centre de traitement des brûlures.
Un médecin a déclaré à la chaîne américaine CNN que certaines de ces brûlures étaient potentiellement mortelles. “Les températures de surface externes peuvent atteindre 82 degrés Celsius, et des brûlures cutanées profondes peuvent survenir après un bref contact”, selon le Dr Kevin Foster, du Centre des brûlés de l’Arizona de Valleywise Health. “L’exposition se produit souvent chez des patients présentant des déficiences qui les empêchent de se soustraire rapidement à un tel contact, ce qui entraîne des blessures graves.
24 jours consécutifs à 43°C ou plus à Phoenix
“Les brûlures couvraient de 5 % à 23 % du corps des individus”, a constaté le centre médical. “Même si la plupart des patients n’avaient pas de larges brûlures importantes, beaucoup d’entre eux étaient grièvement touchés.” Dimanche, Phoenix avait connu 24 jours consécutifs de températures maximales supérieures à 43 degrés Celsius, selon le National Weather Service. Les bébés, les personnes âgées et les animaux domestiques sont les plus vulnérables à une telle chaleur.
Des canicules “quasiment impossibles” sans le changement climatique
Plus de 50 degrés dans la Vallée de la mort aux États-Unis, un record historique de 45,3°C en Catalogne, plus de 43°C à Phoenix depuis 24 jours: sans le changement climatique, de telles canicules auraient été “quasiment impossibles” en Europe et aux États-Unis, démontre mardi le réseau World Weather Attribution (WWA). Ce réseau scientifique qui évalue le lien entre événements météorologiques extrêmes et dérèglement climatique estime aussi que ce dernier a rendu la vague de chaleur en Chine “au moins 50 fois plus probable”.
“Canicules plus chaudes, plus longues, plus fréquentes”
Le changement climatique, causé par les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, “a rendu les canicules plus chaudes, plus longues et plus fréquentes”, souligne le WWA. “Les récentes vagues de chaleur ne sont plus des évènements exceptionnels” et celles qui adviendront “seront encore plus intenses et plus courantes si les émissions ne sont pas réduites rapidement”, concluent les chercheurs. Car si des phénomènes naturels comme les anticyclones ou El Nino peuvent contribuer à déclencher ces canicules, “réchauffer les températures de la planète en brûlant des énergies fossiles est bien la raison majeure pour laquelle elles sont si graves”, souligne le WWA.
Les chaleurs les plus dangereuses passées à la loupe
Pour arriver à ces conclusions, les auteurs de l’étude - sept scientifiques néerlandais, britannique et américain - se sont basés sur des données météorologiques historiques et des modèles climatiques afin de comparer le climat d’aujourd’hui et son réchauffement planétaire de 1,2 degré avec ce qu’il était autrefois. Ces résultats, produits en urgence, sont publiés sans passer par le long processus des revues à comité de lecture, mais combinent des méthodes approuvées par leurs pairs. Les scientifiques se sont particulièrement penchés sur les périodes où la chaleur était “la plus dangereuse”, soit du 12 au 18 juillet en Europe du Sud, du 1er au 18 juillet dans l’ouest des États-Unis, au Texas et dans le nord du Mexique, et du 5 au 18 juillet dans le centre et l’est de la Chine.
Le réchauffement aggrave l’intensité des températures
Ils ont rappelé que le réchauffement planétaire aggravait l’intensité des températures: avec lui, les canicules en Europe sont 2,5 °C plus chaudes, celles en Amérique du Nord augmentent de 2°C et celles en Chine de 1°C, indique le WWA. Juillet 2023 est “en passe de devenir le mois de juillet le plus chaud jamais mesuré”, selon la Nasa et l’observatoire européen Copernicus. “Dans le passé, de tels évènements auraient été aberrants. Mais dans le climat d’aujourd’hui, ils peuvent maintenant se reproduire approximativement tous les 15 ans en Amérique du Nord, tous les 10 ans en Europe du Sud et tous les 5 ans en Chine”, a expliqué lors d’un point téléphonique Mariam Zachariah, scientifique à l’Imperial College de Londres, qui a contribué à l’étude.
Un phénomène qui va devenir de plus en plus régulier
Ces canicules “deviendront encore plus fréquentes et arriveront tous les deux à cinq ans” si le réchauffement climatique atteint les 2 degrés, “ce qui pourrait arriver dans une trentaine d’années, à moins que tous les pays signataires de l’Accord de Paris ne mettent pleinement en œuvre leurs engagements actuels de réduire rapidement leurs émissions”, a-t-elle ajouté.
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