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Birmanie : Aung San Suu Kyi a été transférée de sa prison à un bâtiment gouvernemental

Aung San Suu Kyi est sortie de sa prison isolée mais reste enfermée dans un bâtiment gouvernemental "de haut niveau", a annoncé vendredi un responsable de son parti. L'ex-dirigeante birmane n'a été vue qu'une seule fois depuis qu'elle a été arrêtée par la junte au pouvoir après le putsch du 1er février 2021.

Aung San Suu Kyi lors du sommet ASEAN-ONU à Bangkok en Thaïlande, le 3 novembre 2019.
Aung San Suu Kyi lors du sommet ASEAN-ONU à Bangkok en Thaïlande, le 3 novembre 2019. © AFP (Archive)
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Aung San Suu Kyi sort de son isolement. La dirigeante birmane déchue, chassée du pouvoir par un coup d'État militaire en 2021, a été transférée de sa prison à un bâtiment gouvernemental, a annoncé vendredi 28 juillet un responsable de son parti politique.

"Daw Aung San Suu Kyi a été transférée dans un bâtiment de haut niveau dans la nuit de lundi à mardi", a déclaré à l'AFP un responsable de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), sous couvert d'anonymat.

Selon la même source, Aung San Suu Kyi a rencontré le président de la chambre basse de Birmanie, Ti Khun Myat, et va probablement s'entretenir avec Deng Xijuan, l'envoyé spécial de la Chine pour les Affaires asiatiques, en visite dans le pays. 

Une source d'un autre parti politique a indiqué que la lauréate du prix Nobel de la Paix avait été transférée dans un complexe VIP à Naypyidaw. 

Des rencontres avec de hauts représentants étrangers

En juillet, le ministre thaïlandais des Affaires étrangères a déclaré avoir rencontré Aung San Suu Kyi, la première rencontre connue avec un envoyé étranger depuis sa détention. Un porte-parole de la junte a déclaré à l'AFP que l'entretien avait duré plus d'une heure, sans donner de détails sur les sujets abordés.

Aung San Suu Kyi n'a été vue qu'une seule fois depuis qu'elle a été arrêtée après le putsch du 1er février 2021, sur des photos granuleuses des médias d'État prises dans une salle d'audience de la capitale Naypyidaw, construite par les militaires.

L'état de santé de la dirigeante déchue, âgée de 78 ans, suscite des inquiétudes depuis sa détention, notamment au cours de son procès devant un tribunal de la junte, qui l'obligeait à assister aux audiences presque quotidiennement.

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Aung San Suu Kyi a été condamnée à 33 ans de prison pour une série de chefs d'accusation, dont la corruption, la possession de talkies-walkies illégaux et le non-respect des mesures de restriction relatives au Covid-19.

Les groupes de défense des droits humains ont qualifié son procès de simulacre et d'outil destiné à écarter la dirigeante de la vie politique.

Image internationale ternie

En juin 2022, après plus d'un an d'assignation à résidence à Naypyidaw, Aung San Suu Kyi avait été transférée dans une prison située dans un autre quartier de la capitale.

Là, elle avait été privée de son personnel domestique composé d'une dizaine de personnes et s'était vu attribuer des aides choisies par l'armée, avaient alors indiqué des sources à l'AFP.

L'enfermement dans cette capitale isolée contraste fortement avec les années qu'Aung San Suu Kyi a passées en résidence surveillée sous la junte précédente, où elle est devenue une figure de proue de la démocratie connue dans le monde.

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Pendant cette période, elle a vécu dans le manoir familial de l'époque coloniale situé au bord d'un lac, dans le centre commercial de Yangon, et a régulièrement prononcé des discours devant des foules qui se trouvaient de l'autre côté du mur de son jardin.  

Aung San Suu Kyi reste très populaire en Birmanie, même si son image internationale a été ternie par son accord de partage du pouvoir avec les généraux et par son incapacité à défendre la minorité persécutée des Rohingyas.

Avec AFP

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