Féminicides: 118 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en 2022, les Alpes-Maritimes en tête du classement

Cent dix-huit femmes ont été tuées en 2022 en France par leur conjoint ou leur ex-conjoint, soit quatre de moins par rapport à 2021, selon le bilan des "morts violentes au sein du couple" publié samedi 2 septembre par le ministère de l'Intérieur.

AFP Publié le 02/09/2023 à 12:40, mis à jour le 02/09/2023 à 12:43
Une manifestation "féministe et antiraciste" organisée à Paris en mars 2020. Photo d'illustration AFP

Quelque 145 morts violentes au sein du couple ont été recensées en 2022: 118 femmes décédées et 27 hommes (+6 par rapport à 2021), soit quasiment le même total que l'année précédente (143), selon le bilan des "morts violentes au sein du couple" publié samedi par le ministère de l'Intérieur.

En moyenne, un féminicide survient tous les trois jours en France.

L'étude note par ailleurs une forte hausse des tentatives d'homicides au sein du couple (+45%), avec 366 faits (dont 267 victimes féminines) enregistrés en 2022 contre 251 en 2021.

Le profil type

"Le profil type de l'auteur n'a pas changé. Il est majoritairement masculin (84%), le plus souvent en couple, de nationalité française, âgé de 30 à 49 ans et n'exerçant pas ou plus d'activité professionnelle", résume le ministère de l'Intérieur.

Les femmes victimes (81%) sont le plus souvent de nationalité française, âgées de 30 à 49 ans et sans emploi.

16 femmes avaient déposé plainte

Sur les 118 féminicides, 37 femmes avaient déjà subi des violences par leur conjoint ou ex-conjoint avant leur décès, 24 d'entre elles avaient signalé les faits aux forces de l'ordre dont 16 avaient déposé plainte.

L'une des victimes disposait d'un téléphone grave danger permettant l'intervention rapide des forces de l'ordre grâce à une touche préprogrammée et, pour deux autres, leur conjoint ou ex-conjoint faisait l'objet d'un contrôle judiciaire.

Au domicile

La dispute (26%) et le refus de la séparation (23%) demeurent les principaux mobiles du passage à l'acte.

Les faits sont en majorité commis au domicile du couple, de la victime ou de l'auteur (87%), sans préméditation, principalement avec une arme blanche (43%) ou une arme à feu (20%).

Les Alpes-Maritimes en 2e

Les départements qui enregistrent le plus de faits sont le Nord (sept victimes féminines et deux masculines), les Alpes-Maritimes et le Rhône (cinq victimes féminines chacun), puis la Seine-Saint-Denis (quatre victimes féminines et une masculine).

Comme en 2021, 12 enfants mineurs sont décédés dans la sphère familiale, victimes d'infanticides.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Nice-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.