laïcitéLes élèves portant l’abaya et le qamis n’entreront pas en classe dès lundi

Rentrée scolaire : Dès lundi, les élèves portant abaya et qamis ne pourront entrer en classe

laïcitéLes établissements scolaires devront dès la rentrée « expliquer le sens » de cette interdiction aux élèves
Les élèves qui voudront assister aux cours ne pourront pas porter ni d'abaya, ni de qamis.
Les élèves qui voudront assister aux cours ne pourront pas porter ni d'abaya, ni de qamis. - SYSPEO/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une rentrée sous le signe de la laïcité selon Attal. Dès lundi, la disposition, annoncée dimanche par le ministre de l’Education nationale concernant l’interdiction du port de l’abaya à l’école, sera appliquée. Les élèves se présentant en portant l’abaya ne pourront pas entrer en classe mais « seront accueillis » par les établissements scolaires, qui devront « leur expliquer le sens » de cette interdiction, a déclaré jeudi Gabriel Attal. En plus de cette longue robe traditionnelle couvrant le corps portée par certaines élèves musulmanes, la nouvelle règle concernera également le port du qamis, version masculine de ce vêtement, a ajouté le ministre sur France Inter.

« Derrière l’abaya, derrière le qamis, il y a des jeunes filles, des jeunes garçons et il y a des familles. Des êtres humains avec qui il faut dialoguer, faire de la pédagogie », a estimé le nouveau ministre de l’Education. « Elles seront accueillies, ils seront accueillis et il y aura un échange avec eux pour leur expliquer le sens de la règle. Pourquoi est-ce qu’on prend cette décision. Pourquoi est-ce qu’on ne peut pas porter l’abaya, le qamis, dans l’école », a poursuivi Gabriel Attal, précisant que « dès lundi » aucun de ces élèves ne pourra entrer en classe.

« Travail de médiation »

« La laïcité, c’est une des valeurs fondamentales de l’école de la République », a-t-il insisté, justifiant le calendrier de cette annonce, sa première avant même la rentrée, par ses « échanges avec les chefs d’établissements » qui étaient dans « l’attente d’une règle claire ». Dans certains établissements, « vous pouvez avoir plusieurs dizaines de personnes qui sont concernées » et les chefs d’établissement doivent être « accompagnés pour faire ce travail de médiation », a encore expliqué le ministre.

A cette fin, une note leur sera adressée « aujourd’hui », dans laquelle le gouvernement « clarifie la règle » : « Elle donne un certain nombre de pistes, de guides pour faire ce travail d’échange ». Un courrier sera également envoyé aux chefs d’établissements « à destination des familles » concernées, selon Gabriel Attal, qui n’en a pas livré le contenu.

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