Une expérimentation insolite pour lutter contre l'absentéisme : des robots pour remplacer les élèves en classe au Japon

  • Les robots, ici un modèle Data Robotics, trouvent d’autres fonctions.
    Les robots, ici un modèle Data Robotics, trouvent d’autres fonctions. EPA - MARK R. CRISTINO
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Midi Libre

La ville de Kumamoto souhaite lancer cette expérimentation en novembre. Explications.

La méthode peut surprendre. La municipalité de Kumamoto, au Japon, a annoncé mercredi sa volonté d’utiliser des robots pour lutter contre l’absentéisme scolaire. Une initiative atypique relayée par de nombreux médias.

L’idée est simple : permettre aux enfants qui ne vont plus à l’école d’être remplacés, représentés, par des robots mobiles d’un mètre de haut qu’ils contrôleront eux-mêmes depuis leur domicile.

Ils pourraient ainsi suivre les cours, y participer de manière active à distance, et même échanger avec leurs petits camarades.

"Atténuer leurs craintes psychologiques"

"Communiquer à travers ces robots n’est pas complètement réaliste, mais cela peut au moins donner un certain sentiment de réalité à des enfants qui ne sont pas encore sûrs d’eux et ont peur d’interagir avec d’autres", explique un responsable de la municipalité de Kumamoto, Maki Yoshizato, cité par l’AFP et Le Figaro.

"Nous espérons que cette initiative permettra d’atténuer leurs craintes psychologiques", souligne-t-il, alors que de nombreux élèves ne prennent plus le chemin de l’école depuis la pandémie. 

L’absentéisme, un phénomène au Japon

Le nombre d’élèves absent à l’école primaire ou dans le secondaire a pris de l’ampleur au Japon, atteignant le nombre record de 244 940 enfants en 2021, selon la dernière étude rendue publique par le ministère de l’Éducation. L’explication ? Le Japon a connu, comme nombre de pays, une augmentation de l’absentéisme scolaire depuis la crise sanitaire. Beaucoup d’élèves ont davantage de difficultés à s’intégrer, quand d’autres sont victimes de harcèlement, selon une enquête gouvernementale, relayée par Le Figaro.

 "Il est extrêmement important de donner aux élèves qui ne sont pas capables d’aller à l’école davantage d’options pour étudier", estime le maire de Kumamoto, Kazufumi Onishi.

Des classes virtuelles dans le métavers

La ville de Kumamoto, qui se veut à la pointe de l’innovation sur ce sujet, avait déjà expérimenté des classes virtuelles dans le métavers.

Si la municipalité réunit les financements nécessaires, les robots feront, eux, leur rentrée des classes au mois de novembre.