L'infertilité secondaire, ce phénomène méconnu qui touche plus d'une femme sur dix

Après un premier enfant, certains parents se pensaient déchargés du risque d'infertilité. Pourtant, de nombreux couples connaissent un blocage lorsqu'il s'agit de concevoir le second. 14 % des femmes de moins de 50 sont touchées par ce phénomène. 6 % d'entre elles ne parviendront plus à porter leur deuxième enfant. C'est ce qu'on appelle l'infertilité secondaire. C'est ce que révèle les Centers for disease control and prevention concentrés sur la détection des maladies aux USA.

Les facteurs explicatifs sont nombreux 

Pour être touché par l'infertilité secondaire, il faut avoir entrepris les démarches pour tomber enceinte depuis un an au moins si l'on a moins de 35 ans, ou depuis plus de 6 mois pour les femmes de plus de 35 ans. Les facteurs déclencheurs peuvent être nombreux. Mais dans les colonnes du HuffPost, Rachael Jones, spécialiste de la question explique : "L’une des causes les plus importantes est le déclin lié à l’âge. Si le couple a eu son premier enfant plus tard dans la trentaine et commence donc encore plus tard pour son deuxième enfant, alors pour l'individu producteur d'ovules, il y a généralement une baisse liée à l'âge de la qualité et de la quantité des ovules restants et, par conséquent, une propension plus élevée à fausse couche due à des embryons génétiquement anormaux."

L'accouchement par césarienne augmente aussi les risques de subir cette infertilité secondaire. Les trompes de Fallope bloquées, l'endométriose, la muqueuse utérine endommagée, la prise de poids, les problèmes d'ovulation et les problèmes auto-immuns peuvent également en être la cause, précise le média américain.

La bienveillance des proches est essentielle

Dans de nombreux cas, ces difficultés rencontrées sur le tard ne sont pas irréversibles. "L'infertilité secondaire peut être une expérience frustrante, mais la bonne nouvelle est que de nombreuses personnes réussissent après une évaluation et un traitement", confie le docteur Priyanka Ghosh attachée au centre de fertilité de l'université de Columbia.

Toujours est-il qu'avant de déceler la solution, la période peut être compliquée pour les parents. Certains se remettent en question, connaissent la frustration, cherchent la faute chez le conjoint... Alors qu'il s'agit bien souvent d'un phénomène naturel dépassant les volontés des uns et des autres. Par contre, l'entourage joue une rôle essentiel. La bienveillance est certainement le premier remède auquel les parents aspirent. Les réflexions du types "Alors pour quand est le prochain ?" ou encore "A quand un petit frère ?" peuvent être blessants et dévastateurs pour les personnes qui connaissent des difficultés.