Rentrée scolaire en RDC : L'éducation face à l'insécurité et la menace sanitaire

La rentrée scolaire est une période chargée d'espoir pour des millions d'enfants à travers le monde. Cependant, pour les enfants de la République Démocratique du Congo (RDC), ce rite annuel est ombragé par l'insécurité croissante et les menaces.

Dans l'est de la RDC, une région déjà tourmentée par des conflits récurrents, la situation sécuritaire s'est considérablement détériorée, ayant des conséquences directes sur l'éducation. Depuis le début de cette année, plus de 800 000 enfants ont été déplacés et plus de 2 000 écoles ont fermé leurs portes à cause des menaces de sécurité et de l'utilisation de leurs bâtiments par des déplacés.

Grant Leaity, le Représentant de l’UNICEF en RDC, rappelle l'ampleur de la crise : « Des dizaines de milliers d’enfants sont privés de leur droit à l’éducation à cause des violences dans l’est de la RDC, les exposant davantage aux risques d'abus, de travail forcé et de mariage précoce ».

L'éducation : un droit fondamental menacé

Le gouvernement congolais, conscient des défis, a lancé un appel solennel aux parents pour envoyer leurs enfants à l'école malgré la situation, comme rapporté par Actualite.cd.

Toutefois, d'autres obstacles freinent cet élan. Dans la province de l'Ituri, le collectif des enseignants de Dirumu a annoncé une grève juste avant la rentrée. Une situation similaire est observée dans la province éducative Mai-Ndombe 3, où les enseignants boycottent également la rentrée.

Crise sanitaire : une ombre sur la rentrée

Outre les défis liés à l'insécurité, une autre menace plane sur la RDC, en particulier sur ses enfants : la pire crise de choléra depuis 2017. L’UNICEF avertit de cette menace, en soulignant la nette augmentation du nombre de cas, en particulier dans la province du Nord-Kivu.