Quand Alain Bashung chante sur un air de Wagner

Pochette du single "Un jour viendra" (1970) d'Alain Bashung. - Polydor
Pochette du single "Un jour viendra" (1970) d'Alain Bashung. - Polydor
Pochette du single "Un jour viendra" (1970) d'Alain Bashung. - Polydor
Publicité

Saviez-vous que sur les conseils de Christophe, Alain Bashung, âgé de 23 ans en 1970, a enregistré une reprise improbable d'un air classique bien connu ?

Un jour viendra où Bashung, la voix de Bleu Pétrole, Gaby, La Nuit Je Mens, Osez Joséphine et de tant d’autres succès, deviendra une icône. En attendant, en cette année 1970, Bashung a 23 ans, sept quarante-cinq tours passés plus ou moins inaperçus derrière-lui et en attendant la gloire, monsieur rêve d’apesanteur, de grands airs lyriques comme celui que Christophe, l’auteur compositeur et interprète d’Aline, lui apporte sur un plateau…

MAXXI Classique
7 min

Il n’y a pas que Johnny qui a chanté Un Jour Viendra. Alain Bashung aussi. Derrière cette chanson et ces paroles qui louent l’espoir avec une grande simplicité, on trouve la plume d’un parolier qui a travaillé avec Johnny Halliday justement ou encore avec Claude François. C’est Gilles Thibaut, l’auteur des paroles de Comme d’Habitude ou de Je Vais T’aimer de Michel Sardou, qui s’associe à Christophe pour donner naissance à cette chanson orchestrée par Jacques Denjean. Dire que Christophe a composé la musique de ce titre est un abus de langage. Il s’agit plutôt d’un arrangement d’un air classique que vous chères auditrices et auditeurs de France Musique connaissez certainement. Il s’agit du Chœur des Pèlerins de Richard Wagner l’un des plus beaux thèmes de l’opéra Tannhaüser et peut-être même de toute l’œuvre du compositeur.

Publicité

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Un chœur qui a résonné pour la première fois dans le monde en 1845 à Dresde lors de la création de l’opéra. Au début de l’Acte III, dans un grand crescendo-decrescendo qui évoque dans un geste très théâtral, l’approche puis le départ des pèlerins, les maîtres-chanteurs clament leur amour de Dieu, leur joie de marcher pour lui et de lui rendre grâce par le chant. Ils en sont persuadés, un jour viendra où leur repos sera éternel.

MAXXI Classique
4 min

Alain Bashung quant à lui a beau rêver très fort et exprimer des souhaits plus terre à terre avec beaucoup d’emphase, le succès n’est pas encore au rendez-vous avec titre. Il semble d’ailleurs qu’il n’appréciait pas du tout cette reprise d’un air de Richard Wagner signée par Christophe. Pour la petite histoire il parait même que le chanteur des Mots Bleus s’est demandé un jour si Bashung ne lui en voulait pas trop de lui avoir donné l’idée de profaner un tel chant sacré !

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

MAXXI Classique
4 min

L'équipe

pixel