Le nombre de victimes de violences sexuelles dans les transports en commun a connu une forte augmentation de 13 % sur un an et jusqu’à 19 % en Île-de-France, en 2022. Cela porte sur l’ensemble des transports publics en France, bus, tramway, métro, RER et TER.
C’est ce qui ressort du rapport annuel du service statistique du ministère de l’Intérieur dévoilé ce jeudi 14 septembre 2023, « dans un contexte de libération de la parole », analyse le ministère.
Selon ce bilan, les violences sexuelles dans les transports représentent 3 % des affaires recensées au niveau national.
Légère augmentation des vols et violences
Dans les autres types de violences également, le ministère constate une augmentation.
124 570 victimes de vols et de violences ont été enregistrées en 2022 dans les différents transports publics du pays, soit une hausse de 2 % par rapport à l’année 2021, détaille le service statistique de l’intérieur (Ssmsi).
En 2022, les services de police et de gendarmerie ont enregistré près de 124 570 victimes de vols et de violences dans les transports en commun, soit une augmentation de 2 % par rapport à 2021, mais un niveau toujours inférieur au nombre de victimes avant la pandémie de Covid-19.
16 % des vols sans violence commis en France ont lieu dans les transports
La délinquance majoritaire concerne les vols sans violence, soit la fauche et les pickpockets, avec 82 % des victimes. 16 % des vols sans violence commis en France ont lieu dans les transports en commun.
Paris et la petite couronne se distinguent par un nombre de faits bien supérieur aux autres aires urbaines françaises.
En septembre prochain, les salariés d’une quinzaine d’enseignes situées dans les couloirs du métro et du RER à Paris vont recevoir une formation sur le comportement à adopter avec les victimes de violences sexistes et sexuelles dans les transports en commun. Ces lieux souterrains pourront ainsi servir de refuges, aussi appelés « safe places », aux victimes de harcèlement et/ou agression.
Des victimes souvent étrangères
Dans les transports en commun, les victimes sont plus souvent étrangères (27 % contre 13 % en dehors des transports) et particulièrement venant d’ailleurs que d’Europe.
Quant aux auteurs des violences, il existe une surreprésentation parmi eux des mineurs étrangers en ce qui concerne les vols sans violence, en lien avec l’existence de « filières de criminalité organisée » exploitant notamment des mineurs isolés, note le ministère de l’Intérieur.
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87 % des mis en cause impliqués dans des vols ou des violences dans les transports en commun sont des hommes, soit autant que dans les autres lieux pour les mêmes atteintes (87 %).
Par contre, 29 % sont identifiés comme mineurs et plus de la moitié sont enregistrés comme étrangers (55 %), deux phénomènes spécifiques aux transports en commun. Hors transports en commun, ces proportions sont respectivement de 14 % de mineurs et de 19 % d’étrangers.
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