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Près de Rennes, un golf envahi par les Soulèvements de la Terre : « Pas de chance, on ne l’arrose pas »
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Par
Erwan Miloux
À l’initiative des Soulèvements de la Terre, une manifestation pour dénoncer « l’accaparement de l’eau » a rassemblé une centaine de personnes à Rennes, ce samedi. Elle a entrepris d’envahir un golf… synthétique.
Ce samedi 16 septembre, vers 10 h 30, des manifestants se sont réunis sur le parking d’un centre commercial dans le quartier de Cleunay, à Rennes. Un rendez-vous, prévu initialement à la Prévalaye, mais changé au dernier instant pour déjouer la vigilance de la police présente sur ce premier site. Vendredi, le préfet d’Ille-et-Vilaine avait en effet pris un arrêté d’interdiction de ce rassemblement « en raison du risque de troubles à l’ordre public ». Au total, une centaine de personnes se sont regroupées, sous la pluie, suite à un appel du collectif local des Soulèvements de la Terre qui entendait dénoncer « l’accaparement de l’eau ». Les manifestants, dont certains avaient le visage masqué, ont suivi des prises de paroles, avant de prendre la route.
« En France, plus de 60 % des nappes phréatiques sont à un niveau inquiétant. En Ille-et-Vilaine, l’année dernière, on a eu un déficit pluviométrique sur toute l’année, en hiver de 20 % et au printemps de 40 %. C’est un phénomène de sécheresse pluriannuel. Cette semaine, il y a eu un arrêté « alerte sécheresse » sur trois bassins-versants dans le département. Même si l’été a été relativement pluvieux dans la région, on reste dans une situation préoccupante », souligne un membre des Soulèvements de la Terre avant d’ajouter : « La ressource en eau est un bien commun qui n’appartient à personne et qu’il faut partager ».
Un terrain de golf… aux greens synthétiques
Au cours de leur périple, les manifestants ont rejoint le golf de Saint-Grégoire, au nord de Rennes. À la mi-journée, ils ont ainsi envahi un parcours et tenté de s’installer pour pique-niquer. L’idée de départ était de dénoncer l’irrigation de ces terrains. « Pas de chance ! » explique Jean Marques le responsable des lieux. « Je leur ai répondu simplement qu’ils s’étaient trompés de site, car on n’arrose pas. Nous avons des greens synthétiques. On a créé des bassins sur des zones humides comme cela nous a été demandé il y a huit ans. On a aussi planté plus de 1 000 arbres ». Dans le viseur, également, des participants à la vélorution, l’extension envisagée du golf avec six trous supplémentaires. « C’est une zone de trois hectares que l’on compte là aussi valoriser en plantant plus de 150 arbres et en recréant des zones humides comme on l’a déjà fait. On a plutôt contribué au bien de la planète plutôt qu’à sa destruction », observe le patron du golf.
Verbalisations
Au bout d’une demi-heure, les manifestants ont finalement quitté les lieux sous la vigilance de la police, pour pique-niquer, non loin de là, sur un terrain visé par l’extension du site. De retour sur Rennes en début d’après-midi, les manifestants ont rejoint leur point de départ, à la hauteur du parking du centre commercial E. Leclerc, à l’issue de leur vélorution qui s’est déroulée sans incident. Sur place, la police a procédé à sept verbalisations pour « participation à une manifestation interdite ». Trois autres personnes devraient être convoquées devant la justice pour l’avoir organisée.
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