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Conflit israélo-palestinienTrois Palestiniens tués lors d’un raid militaire israélien à Jénine

En juillet, l’armée israélienne avait mené une opération d’envergure à Jénine, bastion de groupes armés palestiniens, au cours de laquelle treize Palestiniens et un soldat avaient été tués.

Trois Palestiniens ont été tués mardi soir à Jénine par des tirs israéliens, a annoncé le ministère de la Santé palestinien, l’armée israélienne ayant annoncé de son côté avoir mené une opération dans le camp de réfugiés de cette ville du nord de la Cisjordanie.

Environ 30 personnes ont été blessées, a ajouté le ministère dans un communiqué. L’armée a indiqué de son côté qu’un drone militaire avait «frappé», sans plus de précision, dans le camp de Jénine. Selon un communiqué publié par ses services, le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant a estimé que le raid militaire à Jénine faisait partie des «mesures nécessaires pour empêcher des activités terroristes».

«La situation n’est pas claire. Il y a des bruits d’explosions et de tirs et nous ne pouvons pas circuler», avait affirmé un peu plus tôt Mahmoud Sadi, directeur du Croissant-Rouge palestinien à Jénine, joint au téléphone par un journaliste de l’AFP.

Palestinien recherché

Joint par téléphone vers 21h30 (20h30, heure suisse), le gouverneur par intérim de Jénine, Kamal Abou Rob, a déclaré à l’AFP que l’armée israélienne s’était retirée après avoir «ciblé une maison» récemment utilisée pour abriter un Palestinien recherché par les services de sécurité israéliens.

L’armée israélienne a de son côté affirmé avoir réagi «à des tirs contre ses forces par des tirs à balles réelles» durant une «opération antiterroriste dans le camp de Jénine». En juillet, l’armée israélienne avait mené une opération d’envergure à Jénine, bastion de groupes armés palestiniens, au cours de laquelle treize Palestiniens et un soldat avaient été tués.

Depuis le début de l’année, le nord de la Cisjordanie a été le théâtre d’attaques palestiniennes répétées contre des Israéliens ainsi que de violences récurrentes de colons juifs à l’encontre de Palestiniens. Jénine et le camp de réfugiés ont été visés à plusieurs reprises par des opérations israéliennes. Dans la bande de Gaza, un Palestinien a été tué d’autre part mardi par des tirs de soldats israéliens près de la barrière séparant Israël de ce territoire palestinien sous le contrôle du mouvement islamiste Hamas, selon les autorités locales.

«Tireurs d’élite»

L’armée israélienne a fait état de son côté de «centaines d’émeutiers» du côté palestinien de la clôture et déclaré avoir eu recours à des «moyens antiémeutes et des tireurs d’élite» pour les disperser, selon un communiqué. Par ailleurs, le point de passage d’Erez, entre Israël et la bande de Gaza, qui devait rouvrir lundi matin est resté fermé mardi, après une succession d’affrontements ces derniers jours entre jeunes Palestiniens et soldats israéliens postés de l’autre côté de la barrière érigée par Israël autour de la bande de Gaza.

Mardi soir, le porte-parole de la présidence palestinienne Nabil Abou Roudeina a condamné la poursuite de «l’agression» israélienne. Ces incidents surviennent sur fond d’une flambée de violences liées au conflit israélo-palestinien depuis le début de l’année, en particulier en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

Au moins 236 Palestiniens ont ainsi été tués depuis le 1er janvier, ainsi que 28 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien, selon un décompte de l’AFP établi à partir de sources officielles. Ces statistiques incluent, côté palestinien, des combattants et des civils parmi lesquels des mineurs, et côté israélien, en majorité des civils parmi lesquels des mineurs, et trois membres de la minorité arabe.

AFP