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Mais le plus alarmant est son taux de mortalité, car celui-ci varie entre 40 et 75% selon l’Organisation mondiale de la Santé (ou OMS). Si certaines personnes infectées sont asymptomatiques, d’autres souffrent de fièvre, de vomissements et de problèmes respiratoires; d’autres encore développent une encéphalite – soit une inflammation du cerveau, «pouvant déboucher sur un coma en l’espace de 24 à 48 heures», écrit le média qatari.
Et d’ajouter: «Si certains patients atteints d’encéphalite aiguë se remettent complètement, d’autres conservent des séquelles neurologiques durables, notamment des troubles convulsifs ou des altérations de la personnalité.»
Déjà quatre épidémies
L’Etat du Kerala a déjà connu quatre épidémies du virus Nipah. La première, en 2018, a entraîné la mort de 21 personnes. Ce virus est apparu en 1998 en Malaisie. Il porte d’ailleurs le nom du village dans lequel il a été découvert, note le magazine Géo.
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Pour endiguer cette épidémie qui a provoqué la mort de cent personnes, plus d’un million de cochons avaient été abattus en 1999. Le virus s’était alors propagé à Singapour, où 11 cas ont été recensés, dont «un décès parmi les travailleurs des abattoirs entrés en contact avec des porcs importés de Malaisie», précise le magazine.
Depuis, le virus Nipah a fait son apparition au Bangladesh – 100 personnes en sont mortes depuis 2001, mais aussi en Inde où il a tué plus de 50 personnes en deux épidémies. «Cette nouvelle propagation du virus Nipah représente la quatrième vague au Kerala en cinq ans», pointe Géo. L’OMS répertorie ce virus comme l’une des nombreuses maladies méritant une recherche prioritaire en raison de leur potentiel à provoquer une pandémie.