L’arrivée de Free a fait baisser la facture mobile de 30%
+ VIDEO - Selon une étude d’UFC-Que Choisir, l’arrivée d’un quatrième opérateur a permis un gain de pouvoir d’achat de près de 7 milliards d’euros sur la période 2012-2013. Mais l’association craint que l’achat prévu de SFR par Numericable ne fasse reculer l’intensité concurrentielle.
Par Les Echos
UFC-Que Choisir dresse un bilan très positif de l’arrivée de Free Mobile sur le marché français, lancé début 2012. Pour le pouvoir d’achat des consommateurs, c’est « incontestablement bénéfique », assure l’association de défense des consommateurs, dans une étude publiée mardi. En moyenne, l’arrivée d’un quatrième opérateur a fait baisser la facture mobile de 30 %, soit un gain de pouvoir d’achat de 6,83 milliards d’euros sur la période 2012 et 2013. L’attribution d’une quatrième licence mobile a permis en particulier aux consommateurs de se libérer de « l’engagement » et du modèle de la « subvention » du terminal mobile, qui occasionne en réalité un surcoût pour l’abonné, souligne l’organisation de défense des consommateurs. Près d’un abonné sur deux (49,3%) avait une offre sans engagement fin 2013, soit deux fois plus qu’en janvier 2012 et ce modèle devrait devenir majoritaire en 2014.
Retour en arrière
Aujourd’hui, UFC-Que Choisir s’inquiète d’un retour en arrière en raison de l. L’étude d’UFC s’inscrit en faux contre l’un des arguments majeurs des promoteurs d’une concentration du secteur des télécoms, en soulignant qu’il a vu ses emplois croître depuis 2010, date de l’attribution d’une quatrième licence, après une baisse continue observée depuis 2000, et note que les finances publiques n’ont pas souffert d’une quatrième licence. Mais aujourd’hui, la fragilité de Bouygues Telecom ne garantit pas « son maintien sur le marché à moyen terme » et pour éviter que le retour à trois opérateurs n’occasionne « une inévitable marche en arrière », UFC demande à l’Autorité de la concurrence et à l’autorité des télécoms, l’Arcep, de préparer un tel scénario.
L’association leur demande en particulier de prendre position sur « la restructuration du secteur et notamment de fixer toutes les conditions propres à la sauvegarde d’une intensité concurrentielle au service des consommateurs ». Elle appelle également à « baisser dans les plus brefs délais les tarifs de gros appliqués par les opérateurs de réseau aux MVNO », les opérateurs sans réseau propre, « afin que les MVNO puissent jouer le rôle d’agitateurs du marché ».