Journalistes français refoulés: les explications du gouvernement

Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement.

Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement. . MAP

Le 21/09/2023 à 17h39

VidéoLes deux journalistes français refoulés du territoire national par les autorités administratives, mercredi 20 septembre, ont violé délibérément la loi marocaine sur la couverture médiatique d’évènements car «ils n’étaient porteurs d’aucune accréditation ni d’autorisation légale pour mener un quelconque reportage au Maroc», a expliqué ce jeudi le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.

À leur entrée sur le territoire national, les deux journalistes français ont fait de fausses déclarations, a affirmé Mustapha Baitas, précisant qu’ils ont prétendu être «venus au Maroc pour un séjour touristique».

Les deux journalistes ont ainsi intentionnellement omis de déclarer, à leur entrée, leur profession. «Ils n’ont pas non plus sollicité d’accréditation qui leur aurait permis d’effectuer un travail journalistique comme l’exige la loi dans ce type de mission», a martelé le porte-parole du gouvernement.

Selon Mustapha Baitas, le fait de dissimuler l’objet et la nature du travail qui a nécessité un déplacement au Maroc sans solliciter au préalable une accréditation constitue une violation pure et simple des lois marocaines sur la presse. Sur la base des faits qui leur sont reprochés, «les deux personnes ont été refoulées par les autorités administratives», a-t-il précisé.

Selon des médias français, les deux journalistes expulsés sont Quentin Müller de l’hebdomadaire Marianne et Thérèse Di Campo, photographe indépendante.

Concernant la couverture médiatique du séisme qui a frappé le Maroc, le porte-parole du gouvernement a indiqué que «312 journalistes étrangers ont couvert la secousse tellurique d’Al Haouz, représentant 90 supports médiatiques». Ces journalistes ont travaillé dans «un climat de liberté et de transparence dans toutes les régions affectées».

Et de détailler: «Sur ce total, 78 journalistes, soit le quart, sont de nationalité française et représentaient 16 supports médiatiques, dont 13 ont été accrédités pour la couverture du séisme et trois disposaient d’accréditations permanentes».

Le ministre a conclu en déclarant que le Maroc «a montré qu’il est un pays de transparence et de liberté qui a veillé à ce que tous les journalistes mènent leur mission dans une liberté totale».

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil
Le 21/09/2023 à 17h39