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Chine: une journaliste féministe et un militant inculpés pour «incitation à la subversion de l'État»

Une journaliste, qui avait tenté de lancer un mouvement #MeToo en Chine, et un militant des droits du travail ont été inculpés pour « incitation à la subversion de l'État » et d'avoir « publié des articles attaquant le gouvernement national ». C'est ce qu'a indiqué ce samedi 23 septembre un groupe de soutien.

La journaliste Sophia Huang Xueqin avait participé au mouvement #MeToo en dénonçant sur les réseaux sociaux avoir été victime de harcèlement sexuel dans une agence de presse chinoise où elle a travaillé. (Image d'illustration)
La journaliste Sophia Huang Xueqin avait participé au mouvement #MeToo en dénonçant sur les réseaux sociaux avoir été victime de harcèlement sexuel dans une agence de presse chinoise où elle a travaillé. (Image d'illustration) AP - Andy Wong
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La journaliste Sophia Huang Xueqin et le militant syndical Wang Jianbing, arrêtés en 2019 et détenus depuis deux ans, devaient voir leur procès à huis clos s'ouvrir vendredi 22 septembre à Canton. Les autorités chinoises reprochent aux deux militants d'avoir tenu des réunions chez eux pour parler de féminisme, de droits des personnes LGBT+ ou encore de droit du travail. Des rencontres informelles où les participants regardaient aussi des films ou jouaient à des jeux de société en buvant du thé. 

Sophia Huang Xueqin avait participé auparavant au mouvement #MeToo en dénonçant sur les réseaux sociaux avoir été victime de harcèlement sexuel dans une agence de presse chinoise où elle a travaillé. Elle a été arrêtée avec Wang Jianbing il y a deux ans, alors qu'elle s'apprêtait à s'installer au Royaume-Uni, où elle avait obtenu une bourse d'études.

Le parquet reproche à Wang Jianbing d'avoir publié « des articles et discours erronés attaquant le système politique et le gouvernement chinois » et d'avoir rejoint « des groupes en ligne à l'étranger », dont l'un commémorant la répression meurtrière des manifestations de la place Tiananmen en 1989, selon l'acte d'accusation présenté.

Les proches de Sophia Huang Xueqin assuraient en février dernier qu'elle avait perdu beaucoup de poids et qu'elle n'avait plus ses règles, entre autres problèmes de santé. La jeune femme avait déjà été arrêtée en 2019, pour quelques mois, après avoir couvert les manifestations pro-démocratie à Hong Kong. Cette fois, elle et Wang Jianbing risquent près de cinq ans de prison alors que le régime chinois réprime de façon croissante les mouvements issus de la société civile et les défenseurs des droits.

 

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(Et avec AFP)

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