L’Insee a publié, ce mardi 26 septembre 2023, une étude sur les difficultés sociales présentes dans les Pyrénées-Orientales. D’après les statistiques, le département est le deuxième plus pauvre de France métropolitaine, derrière la Seine-Saint-Denis.
Triste palmarès pour Perpignan
En 2020, 21% des habitants des Pyrénées-Orientales sont en situation de pauvreté, disposant de moins de 1 120 € par mois pour une personne seule. Avec un tiers de ses habitants sous le seuil de pauvreté, la commune de Perpignan est la première concernée.
La précarité sociale est particulièrement marquée dans certains quartiers de la ville. Un quart de la population de Perpignan réside en « quartiers prioritaires de la Ville (QPV) ». Le quartier des Rois de Majorque, celui du Champs de Mars et le Bas-Vernet figurent parmi les cinq QPV les plus pauvres de France en 2020. Près de 70% des habitants de ces trois quartiers vivent sous le seuil de pauvreté.
À quoi correspond le seuil de pauvreté ?
Un individu est considéré comme pauvre lorsqu'il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En France et en Europe, le seuil est le plus souvent fixé à 60 % du niveau de vie médian. Le seuil de pauvreté est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population.
Un grand écart social
À Perpignan, les écarts de niveau de vie entre quartiers sont importants. Les difficultés d’accès à l’emploi accélèrent le processus. Les Pyrénées-Orientales figurent parmi les départements de France métropolitaine où la population de 25 à 54 ans est la moins active.
Selon l’Insee, 14,2% des jeunes ne sont ni en emploi ni au chômage, contre 9,3% en France métropolitaine. Pour les actifs, l’accès à l’emploi est difficile. Le taux de chômage, 11,7% en moyenne en 2022, est le plus élevé de France métropolitaine (7,3 % en moyenne en 2022).
Une offre insuffisante
D’après l’étude, le niveau élevé de chômage contribue au taux de pauvreté et entraîne des situations sociales difficiles. L’accès à l’emploi devient alors un parcours du combattant pour les personnes disposant d’un niveau de formation faible.
Le département est d’ailleurs celui où les 15-29 ans sont le plus souvent non diplômés. D’après l’Insee, 24% de ceux qui ne sont pas scolarisés sont titulaires au mieux d’un brevet des collèges.
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