Une "approche féministe" du cancer pourrait sauver la vie de 800 000 femmes par an, selon "The Lancet"

Le personnel médical utilise une mammographie pour examiner le sein d'une femme à la recherche d'un cancer du sein (Berlin, le 25 février 2022) ©Getty - hoto by Michael Hanschke/picture alliance via Getty Images
Le personnel médical utilise une mammographie pour examiner le sein d'une femme à la recherche d'un cancer du sein (Berlin, le 25 février 2022) ©Getty - hoto by Michael Hanschke/picture alliance via Getty Images
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La revue médicale britannique "The Lancet" affirme que les femmes n'ont pas le même accès que les hommes à un diagnostic précoce du cancer et à des soins optimaux. "Le patriarcat domine les soins, la recherche et l'élaboration des politiques en matière de cancer", il faut "une approche féministe".

Une "approche féministe" du cancer pourrait sauver la vie de 800 000 femmes par an, selon la revue médicale britannique  The Lancet, alors que 2 à 3 millions de femmes qui meurent prématurément du cancer, chaque année dans le monde. Ce n'est pas si souvent que des études scientifiques dénoncent les conséquences du "patriarcat" : "il domine les soins, la recherche et l'élaboration des politiques en matière de cancer", affirme  The Lancet. Les chercheurs et chercheuses, qui ont mené cette étude dans 185 pays, revendiquent une "approche intersectionnelle", ce sont des spécialistes d'épidémiologie, de la prévention et du traitement du cancer, mais aussi d'études de genres, des droits humains et de l'économie.

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Les inégalités sociales entre les femmes et les hommes entravent les diagnostics précoces et l'accès des femmes aux soins et aux traitements pour le cancer, par manque d'éducation, d'autonomie par l'emploi et donc de pouvoir de décision, dans les sociétés patriarcales. Cette étude du Lancet, également relayée par le  Guardian El Pais et le quotidien  Indian Express, montre que "les femmes restent valorisées pour un rôle reproductif et maternel". L'accent en matière de santé a donc été mis sur les "cancers féminins" – du sein, du col de l'utérus – alors que le cancer du poumon et le cancer colorectal sont parmi les trois principales causes de décès par cancer chez les femmes. En jeu, également, la sous-représentation des femmes dans le secteur de l'oncologie en tant que responsables. Ce n'est pas une coïncidence, selon le Lancet, si la recherche est encore insuffisante sur les causes du cancer du sein, le cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde.

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Prise de conscience de la nécessité d'inclure les femmes dans les études scientifiques et les tests réalisés en laboratoire ou en entreprise : le magazine américain  Forbes raconte comment un mannequin féminin a été utilisé pour la première fois, en plus de soixante ans, lors d'une simulation d'accident de voiture. Le crash-test a été mené par une femme, le Dr Astrid Linde, qui dirige un groupe de chercheurs à l'Institut national suédois de recherche sur les routes et les transports. Ce type de recherche est crucial, indique  Forbes, car "les innovations en matière de sécurité automobile profitent uniquement aux hommes". Alors que les femmes sont plus nombreuses à conduire que les hommes, aux États-Unis, et sont moins susceptibles d'être impliquées dans des accidents, elles ont toutefois "73 % plus de risques d'être grièvement blessées que les hommes et 17 % plus de risques de mourir". Les airbags et système de protection, par exemple contre le coup du lapin, ont longtemps été inadaptés aux femmes. Et aux enfants, d'ailleurs.

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