ARCHÉOLOGIE

Un exceptionnel sarcophage vieux de 2000 ans découvert à Reims

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Publié le , mis à jour le
Mesure de la niche sculptée à l’intérieur du sarcophage derrière la tête de la femme inhumée
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Mesure de la niche sculptée à l’intérieur du sarcophage derrière la tête de la femme inhumée, IIe siècle

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© Simon Loiseau, Inrap

Il s’agit d’une rare et précieuse découverte. Le 19 septembre, les chercheurs de l’Inrap ont ouvert un sarcophage gallo-romain monumental en calcaire, d’un poids de 2,6 tonnes. Mesurant 1 mètre de haut, 1,65 de long et 0,80 de large, cet objet vieux de près de 2000 ans, inhumé au IIe siècle, se trouvait dans une nécropole antique inviolée, mise au jour fin 2022 rue Soussillon à Reims, ex-capitale de la Gaule belgique. Le 23 septembre, les chercheurs ont publié un communiqué détaillant ce qu’il s’y cachait.

Une fois le couvercle de 800 kilos levé, les archéologues ont découvert dans la cuve le squelette d’une femme d’au moins quarante ans, entouré de mobilier funéraire : quatre lampes à huile, des récipients en verre pour huiles parfumées, un petit miroir placé près de sa tête, un peigne et une bague en ambre. Même si elle « n’était pas oisive » (les marques d’arthrose retrouvées sur ses os indiquent qu’elle pratiquait un geste répétitif), son sarcophage laisse à penser qu’elle avait un rang social élevé. Pour en avoir le cœur net, l’ADN prélevé sur une de ses dents sera comparé à quatre-vingts échantillons issus de plusieurs ensembles funéraires antiques rémois.

Premières observations du squelette et du mobilier à l’intérieur du sarcophage après ouverture
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Premières observations du squelette et du mobilier à l’intérieur du sarcophage après ouverture

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© Simon Loiseau, Inrap

Ce sarcophage pourrait fournir de précieuses informations aux archéologues sur les rites funéraires gallo-romains. Ces derniers demeurent en effet assez mystérieux, en raison des nombreux pillages qui eurent lieu au XIXe siècle et durant la Première Guerre mondiale, sabotant au passage le travail des scientifiques. Ce qui confère encore plus de valeur, aujourd’hui, aux sites restés intouchés.

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