“Plus de 75 000 infirmiers, pharmaciens et autres employés du groupe Kaiser Permanente ont quitté leur poste mercredi, lançant la plus grande grève de l’histoire récente américaine dans le secteur de la santé”, rapporte The Wall Street Journal ce 4 octobre. Les syndicats représentant ces travailleurs “ne sont pas parvenus à un accord avec Kaiser sur une augmentation des salaires et des embauches”.

“Avec cette grève, prévue pour durer trois jours, les hôpitaux, cliniques et pharmacies s’ajoutent à la liste des secteurs secoués par l’action sociale cette année, après les débrayages des ouvriers de l’automobile et des scénaristes de Hollywood”, rappelle le journal des affaires. Depuis janvier, le nombre d’employés grévistes aux États-Unis était déjà proche de son record depuis trente ans, comme l’avait montré The New York Times.

“La grève risque en particulier d’avoir des conséquences pour les patients de Californie”, note le journal new-yorkais, car c’est dans cet État que le géant Kaiser compte le plus d’employés.

Manque de personnel

“L’insatisfaction des travailleurs de la santé, qui se sentent forcés de prendre soin d’un trop grand nombre de patients pour un salaire trop faible, se fait entendre dans tout le pays”, souligne The New York Times, citant la grève des infirmiers en janvier dernier à New York et “plus d’une dizaine de grèves du même type cette année”.

“Ils font ça pour leurs patients, parce que la crise du manque de personnel conduit à des retards dans la prise en charge”, déclare une porte-parole d’une branche du syndicat SEIU (Union internationale des employés de service), relayée par le Los Angeles Times.